Après la mort de trois hommes, tués dimanche matin à Fort de France par des armes automatiques sur fond de trafic de drogue, « la sidération est générale en Martinique », a alerté aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le sénateur du département Frédéric Buval (app-RDPI). « Quelles sont les mesures supplémentaires que le gouvernement s’engage à prendre rapidement pour lutter contre l’enracinement en Martinique de réseaux criminels » ?
Pour lui répondre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a fait « trois annonces ». Sur la « surveillance maritime », nous allons déployer trois bateaux supplémentaires et 140 gendarmes et à l’automne, nous aurons un drone de longue portée et deux radars de surveillance, qui seront technologiquement très efficaces », a-t-il promis.
A court terme, « Dès ce week-end, nous allons procéder à des contrôles sur l’aéroport » visant « 100 % des personnes qui sont des passagers, parce que les trafiquants saturent avec des mules les avions », a-t-il poursuivi. Enfin, d’ici « quinze jours, trois semaines », arrivera au port de Fort-de-France « un scanner mobile qui va nous permettre de mieux contrôler les containers ».
« Ça ne s’arrêtera pas là : j’attends les propositions du directeur général de la police nationale pour que nous ayons une mission spécifique anti-drogue à la Martinique et dans les Antilles », a encore expliqué Bruno Retailleau.
Dix tonnes de cocaïne ont été interceptées en 2023 dans des bateaux naviguant au large de la Martinique, 28,3 tonnes en 2024 et déjà 10 tonnes depuis le début de l’année 2025, selon le dernier bilan d’avril.
La Martinique est aussi confrontée à une circulation des armes et à des homicides qui en font un des territoires français les plus criminogènes.