« Je pense qu’Emmanuel Macron doit démissionner », déclare Christophe Gomart (LR)

Face à l’instabilité politique qui s’installe en France, certaines personnalités réclament désormais le départ d’Emmanuel Macron du pouvoir. « Je pense qu’il doit démissionner », demande ainsi ce lundi 15 septembre le général Christophe Gomart, eurodéputé LR, invité de la matinale de Public Sénat.
Théodore Azouze

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un troisième Premier ministre en à peine plus d’un an. Avec la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, Emmanuel Macron a choisi un de ses fidèles pour relayer François Bayrou en tant que nouveau chef du gouvernement. Après cette désignation, le patron des Républicains, Bruno Retailleau, membre du « socle commun » et ministre de l’Intérieur au sein du précédent gouvernement, s’est dit prêt à « trouver des accords » avec l’ex-ministre des Armées. L’eurodéputé LR Christophe Gomart reste pour sa part sceptique quant à la pérennité du prochain gouvernement.

« Cette période d’instabilité n’est pas bonne pour la France au moment où la dette est gigantesque, où les Français s’inquiètent énormément », estime l’élu, invité ce lundi 15 septembre de la matinale de Public Sénat. En l’état actuel des choses, Christophe Gomart estime qu’une seule solution pourrait permettre d’avancer sur le plan législatif : une nouvelle élection présidentielle. « La seule façon de reprendre une marche en avant, stable si possible, c’est d’avoir un nouveau chef d’État », développe le général. « Je pense qu'[Emmanuel Macron] doit démissionner. »

« Si Emmanuel Macron veut le bien de la France, il est nécessaire qu’il s’en aille »

Christophe Gomart enjoint le président de la République à s’inspirer de Charles de Gaulle, démissionnaire en 1969 de la fonction suprême après les résultats défavorables d’un référendum. « S’il veut vraiment le bien de la France, de l’État, il est nécessaire qu’il s’en aille pour (…) redonner de la clarté à notre système », souligne le militaire, entré en politique avant les élections européennes. Selon lui, la situation parlementaire pourrait peut-être se débloquer en cas d’arrivée d’un nouveau dirigeant à la tête de la France. « On peut espérer qu’il y ait une majorité qui lui soit donnée pour qu’il puisse gouverner », estime-t-il.

L’eurodéputé LR n’appelle toutefois pas à la destitution d’Emmanuel Macron, comme espéré par la France insoumise, qui a déposé une motion à l’Assemblée nationale en ce sens – une procédure qui n’a presque aucune chance d’aboutir. Dimanche, lors d’un meeting à Bordeaux (Gironde), le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de son côté de nouveau mis la pression au chef de l’État. « Soit le président de la République dissout l’Assemblée nationale pour organiser de nouvelles élections législatives ; soit il devra, en cas de blocages répétés, (…) remettre sa démission », a lancé l’eurodéputé RN.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Je pense qu’Emmanuel Macron doit démissionner », déclare Christophe Gomart (LR)
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

« Je pense qu’Emmanuel Macron doit démissionner », déclare Christophe Gomart (LR)
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

La sélection de la rédaction