L’examen du projet de loi de finances s’est interrompu à l’Assemblée nationale, depuis mardi les députés examinent désormais le projet de loi de financement de la Sécu. Par leur vote, les socialistes ont pu faire adopter plusieurs mesures de recettes supplémentaires visant à taxer un peu plus les grandes entreprises et les hauts patrimoines.
« Je me félicite qu’il y ait eu des avancées mais à ce stade, ce ne sont que des promesses de dons », a temporisé le président du groupe socialiste du Sénat, Patrick Kanner.
Vendredi, Sébastien Lecornu s’est dit aussi prêt » à regarder les amendements « qui viendront à dégeler » les pensions et les minima sociaux dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, dans lequel est prévue la suspension de la réforme des retraites. « Nous savons que les mesures que nous avons obtenues sur le plan social nécessitent des financements. Et manifestement sur le plan de la justice fiscale, le compte n’y est pas encore », a jouté le sénateur.
Il précise. « Il n’est pas question de voter le budget. Voter le budget, ça veut dire rentrer dans la majorité. Nous ne sommes pas dans la majorité ».
Patrick Kanner explique que si sa formation politique veut « la stabilité, ça ne veut pas dire la stabilité pour le gouvernement ». « Ça veut dire que nos exigences ne sont pas des intransigeances ». Le chemin que compte emprunter le PS est donc celui de l’abstention. « C’est dire que nous sommes globalement rassurés sans être totalement satisfaits ». « Nous assumons d’être dans la négociation ».