French movie director and writer Daniele Thompson poses on April 10, 2009 in the exhibition room where the paintings that belonged to her father, French movie-maker Gerard Oury, will be presented prior to being auctioned, by Artcurial in Paris. This collection will be auctioned on April 20 and 21. AFP PHOTO / OLIVIER LABAN-MATTEI (Photo by OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP)
“Aujourd’hui, nous pouvons de moins en moins rire de tout” estime Danièle Thompson
Aux côtés de son père, Gérard Oury, elle a participé aux scénarios de films aussi célèbres que La grande vadrouille, La folie des grandeurs, ou encore Les aventures de Rabbi Jacob… Mais elle a également écrit pour d’autres réalisateurs pour La boum et réalisé ses propres films comme La bûche, ou Fauteuils d’orchestre. Tous ont su trouver une place dans nos cinémathèques intimes et nos mémoires. Comment a-t-elle fait pour mettre au point ces dialogues et ces histoires dont les gens se souviennent toute leur vie ? Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Danièle Thompson dans l’émission d’entretien, Un monde, un regard.
Dès l’âge de quatre ans, Danièle Thompson va au cinéma trois à quatre fois par semaine. Grâce à son père, elle se familiarise à l’atmosphère du bureau de scénariste : être dans une pièce pendant des heures, parler, prendre des notes, rire, ne pas rire, se demander si le film sera bien ou non. Le monde du cinéma n’a jamais vraiment eu de secrets pour elle.
Devenir scénariste n’a pas toujours été une évidence
Bien qu’elle soit la fille de l’actrice Jacqueline Roman et de Gérard Oury, le cinéma n’a pas toujours été une évidence pour Danièle Thompson. “Initialement, je voulais être avocate. J’ai fait un an de droit après mon baccalauréat et je me suis beaucoup ennuyée. Je pense que c’était une réaction d’adolescente contre l’univers de mes parents”. En effet, durant toute sa jeunesse, Danièle Thompson vit au rythme de la précarité de la profession de ses parents : “J’ai eu une enfance de roulotte. Mes parents attendaient sans cesse des contrats, des rendez-vous pour des castings… Le cinéma est un secteur extrêmement fluctuant mais très peu sécurisant”.
Le cinéma chez les Thompson : une histoire de famille
Bien qu’ayant conscience des difficultés du métier, Danièle Thompson n’a pas hésité longtemps à devenir scénariste. A l’âge de vingt ans, elle collabore quasi naturellement avec son père. Elle participe de manière informelle au scénario du Corniaud qui va connaître un immense succès et Gérard Oury l’embauche officiellement sur le film d’après, La Grande Vadrouille. “Pendant des années, les gens ont dû penser que mon père m’avait embauché uniquement par bienveillance, parce que j’étais sa fille. En réalité, il avait décelé quelque chose chez moi. Et puis, je lui apportais un autre point de vue. Pour lui, c’était intéressant d’avoir le regard de quelqu’un appartenant à une autre génération”. Un schéma qu’elle reproduit puisqu’elle travaille régulièrement avec son fils, Christopher Thompson.
Aujourd’hui, si elle ne regrette pas son choix, Danièle Thompson dénonce le manque de reconnaissance de sa profession : “En France, les scénaristes sont maltraités. Tout d’abord parce qu’ils sont mal payés et puis parce qu’ils sont ignorés. Si l’on veut être célèbre, il ne faut pas être scénariste”.
“On ne peut plus rire de tout”
Passée à la réalisation dans les années 2000, Danièle Thompson à toujours rêvé de réaliser la suite des aventures de Rabbi Jacob. Rabbi Jacqueline, nom provisoire du projet, est reporté maintes fois mais pas totalement enterré, assure-t-elle aujourd’hui ; même si elle reconnaît que l’écriture d’une histoire sur la coexistence des religions est plus difficile à aborder : “Le scénario de Rabbi Jacqueline, s’il s’écrit un jour, devra contenir au maximum l’ADN de Rabbi Jacob. Or, ce film évoquait le conflit des religions, le kidnapping, le terrorisme, la violence… qui sont des sujets extrêmement sensibles à l’heure actuelle”. Désormais, la scénariste a la sensation qu’il faut sans cesse faire attention à ne pas froisser les gens. “Les choses sont beaucoup plus cloisonnées qu’à l’époque de la sortie du film, bien que ce n’était déjà pas évident à ce moment-là. Aujourd’hui, nous pouvons de moins en moins rire de tout” lâche-t-elle en guise de conclusion avec une pointe de regret.
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