Le cambriolage du Louvre a conduit Rachida Dati à lancer une enquête administrative « de toute urgence, afin d’identifier les manquements, les défaillances et les mesures urgentes à prendre », a-t-elle expliqué auprès de TF1 ce vendredi 31 octobre, comme elle l’avait déjà évoqué devant la commission de la Culture du Sénat la semaine dernière.
Si les dispositifs d’alarme et de sécurité « tels qu’ils étaient installés […] ont fonctionné », la ministre de la Culture déplore tout de même « un échec sécuritaire ». Les conclusions provisoires délivrées par l’étude imposent « des mesures d’urgence », qui reposent sur quatre constats : « une sous-estimation chronique, structurelle du risque intrusion et vol depuis trop longtemps », « un sous-équipement des dispositifs de sécurité », « une organisation et une gouvernance absolument pas adaptées » et des protocoles « totalement obsolètes ».
Des dispositifs anti-intrusion, anti-vol et anti-voitures-béliers
En réaction, Rachida Dati a demandé à Laurence des Cars, directrice du Louvre, la réunion d’un « conseil d’administration d’urgence », afin de « revoir la gouvernance » qui devra s’atteler à créer « une nouvelle direction de la sûreté et de la sécurité au niveau de la présidence » du palais. « On ne peut pas continuer comme ça », a martelé la ministre de la Culture, « ça fait plus de vingt ans que les risques intrusion et vol ont été structurellement sous-estimés ».
Depuis son bureau du 1er arrondissement de Paris, la prétendante à la mairie de Paris a aussi énuméré la mise en route de différentes mesures avant la fin de l’année 2025 : « un audit global sur les risques », des « dispositifs anti-intrusion et anti-vol », notamment à l’extérieur où les failles sécuritaires sont les plus nombreuses, complétés par des « dispositifs anti-voiture-béliers » sur la voie publique. Ces équipements, prévus depuis plusieurs années, sont en cours de pose, avait précisé Laurence des Cars devant les sénateurs. Elle avait aussi réclamé, au cours de son audition, davantage de moyens pour sécuriser les « abords immédiats » du musée. Enfin, « la formation des agents dédiée à la sécurité sera obligatoire […] et systématique », a affirmé Rachida Dati.