« Ce qui manque quand on parle de religion, c’est le respect » regrette Eric-Emmanuel Schmitt
Acteur, dramaturge, écrivain, réalisateur et romancier, il est l’un des auteurs francophones les plus lus et les plus traduits au monde. Peut-être notamment parce qu’il parle de Dieu, de foi et de religion en toute liberté, sans hypocrisie ni tabou. Tout cela dans une époque où ces sujets sont justement devenus très sensibles voire polémiques. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Eric-Emmanuel Schmitt dans l’émission d’entretien, Un monde, un regard.
D’un côté, il fait jouer les plus grandes stars dans ses films et ses pièces de théâtre… Alain Delon, Catherine Frot, Michèle Laroque, Mathilde Seigner… De l’autre, il écrit des carnets de voyage intimes sur ses expériences mystiques. Eric-Emmanuel Schmitt se situe à la croisée de plusieurs mondes : artistique, religieux, showbiz… Et pour ne jamais se perdre parmi ces différents univers, il peut toujours compter sur son domaine de prédilection : la philosophie.
De la philosophie à l’indépendance intellectuelle
Eric-Emmanuel Schmitt estime ne faire partie d’aucun milieu. C’est un électron libre. Il revendique le fait d’avoir toujours cultivé sa différence et sa singularité. Selon lui, il doit cette indépendance intellectuelle à sa formation philosophique. « Acquérir les outils philosophiques est une façon de se dégager des influences, des préjugés, du pré-pensé, du prêt-à-penser. C’est une manière de pouvoir penser par soi-même. Selon moi, la philosophie est la seule discipline qu’on devrait enseigner dans les lycées ».
A la rencontre de la religion
Bien qu’il soit issu d’une famille athée et un grand admirateur du siècle des Lumières, Eric-Emmanuel Schmitt a la foi. Dans ses ouvrages, La nuit du feu et Le défi de Jérusalem, il évoque d’ailleurs ses expériences mystiques. « Je crois que beaucoup d’entre nous vivent des éblouissements, des révélations. Cependant, ils les mettent dans leur poche parce que cela les obligerait à tout repenser. Or, à notre époque, il y a des explications chimiques, biologiques, matérialistes et psychanalytiques pour tout ». De son côté, Eric-Emmanuel Schmitt n’a jamais envisagé la possibilité d’ignorer ces révélations. « En 1989, je suis entré dans le désert du Sahara athée et j’en suis ressorti croyant. C’est là que j’ai rencontré Dieu ».
Incorporer la philosophie dans la religion
Eric-Emmanuel Schmitt estime qu’il faut lire les textes religieux comme des textes de philosophie. « La vraie éducation religieuse est une éducation critique. Les textes saints doivent se lire en interprétant et en questionnant, au même titre que les écrits philosophiques. Il faut arrêter de séparer l’esprit philosophique de l’esprit religieux ».
Pour l’écrivain, la religion est une source d’enrichissement. Elle ne devrait jamais engendrer de conflit. C’est pourquoi il évoque ce sujet sans tabou dans ses ouvrages. « J’ai même écrit sur des religions qui ne sont pas les miennes. Ces textes ont fait le tour du monde parce qu’ils ont été écrits avec un immense respect. Or c’est cela qui manque aujourd’hui lorsqu’on parle de religion : du respect. Ce sujet est devenu source de dissension, de guerre, d’opposition voire de rejet ».
1954, alors que la France est en pleine reconstruction et effervescence suite à après la Deuxième Guerre mondiale, le conflit en Indochine fait rage. En mars, le corps expéditionnaire français est défait lors de la mythique bataille de Diên Biên Phu. Commence alors une sorte de « fin d’un monde »… la fin de l’empire colonial français. Suivant l’exemple vietnamien, des voix nationalistes tunisiennes, marocaines et algériennes grondent… Dans « 1954, la fin d'un monde », diffusé cet été sur Public Sénat, Ben Salama et Benjamin Stora relatent cette année de bascule pour l’empire colonial français.
En marge d’un contrôle effectué jeudi matin, « sur pièces et sur place » au siège de la ligue de football professionnel (LFP), la commission d’enquête du Sénat sur la financiarisation du foot a livré un premier point d’étape sur ses travaux. Les élus s’étonnent notamment du décalage entre la situation financière des clubs et les importantes dépenses de fonctionnement engagées par la LFP.
Le rapporteur de la commission d’enquête ouverte par le Sénat sur la financiarisation du football français s’est rendu ce jeudi matin au siège de la Ligue de football professionnel (LFP) et de sa filiale commerciale LFP Media. La Chambre haute s’interroge notamment sur les conditions d’attribution des droits TV du championnat, dans un contexte de fortes difficultés financières pour le foot français.
Le rapporteur de la commission d’enquête ouverte par le Sénat sur la financiarisation du football français se rend au siège de la Ligue de football professionnel et de sa filiale commerciale LFP Media ce jeudi, pour interroger leurs dirigeants et obtenir la communication de documents liés à l’attribution des droits TV du championnat.