Depuis 40 ans, il croque d’un regard amusé notre époque, à travers un personnage de bande-dessinée : le Chat. Artiste prolifique, il a aussi été chroniqueur de télévision et de radio, acteur au théâtre ou cinéma, et même sculpteur. Dans tout ce qu’il touche il y insuffle l’humour. Faire rire, ce n’est pas seulement le sens de son œuvre, c’est un sacerdoce. Il manie le rire comme un instrument de résistance, essentiel pour surmonter les épreuves de la vie et le fond de l’air anxiogène de notre époque. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Philippe Geluck dans l’émission « Un monde, un regard ».
Crânes restitués à l’Algérie : Catherine Morin-Desailly demande des comptes à la ministre de la Culture
La sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly a interpellé ce 26 octobre la ministre Rima Abdul-Malak à propos des 24 ossements de présumés combattants tués pendant la conquête coloniale, remis par la France à l’Algérie en 2020. Selon le New York Times, la majorité des crânes proviennent de corps dont l’identité reste incertaine.
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Ce devait être un geste important de réconciliation des mémoires entre la France et l’Algérie, un signal diplomatique fort. Il a viré au couac. En juillet 2020, la France a remis à Alger 24 crânes de combattants tués pendant la conquête coloniale, conservés dans les collections du Musée de l’homme à Paris. En réalité, selon une enquête du New York Times, seulement six ont été clairement identifiés comme provenant de résistants. D’après des documents auxquels a eu accès le quotidien américain, certains ne seraient même des héros algériens, et pour d’autres, l’origine serait incertaine.Au Sénat, ce 26 octobre 2022, la sénatrice Catherine Morin-Desailly (Union centriste) a demandé des explications au gouvernement, lors de la séance hebdomadaire de questions d’actualité. « Il semble que le travail du comité d’experts scientifiques franco-algérien qui œuvrait depuis 2018 à l’identification des crânes, condamné à la plus stricte confidentialité, ait été écourté. Pourquoi ? »La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a rappelé que ce comité mixte avait mené un travail d’identification « rigoureux » pendant 18 mois, sur une « base consensuelle et documentée ». « La commission est arrivée à la conclusion que 24 crânes sur 45 remplissaient toutes les conditions pour être restitués. » Elle a également rappelé qu’un communiqué du comité intergouvernemental « de haut niveau » évoquait le terme de « restes humains présumés algériens ». « On avait pris toutes les précautions nécessaires sur ce sujet », s’est-elle justifiée.