« En moins de 4 minutes après le déclenchement de la première alarme, les voleurs quittent la scène du crime », raconte Laurence des Cars
« Dimanche 19 octobre, à 9 heures 30, un camion nacelle se positionne aux abords immédiats du musée du Louvre, quai François Mitterrand », la présidente du musée entreprend le récit de ce cambriolage historique. Les cambrioleurs, alors vêtus de gilets de chantier, simulent une opération de maintenance et se hissent jusqu’au balcon de la galerie d’Apollon et procèdent à l’effraction de la porte-fenêtre. A 9 heures 34, « le détecteur d’alarme positionné sur la porte se déclenche aussitôt, et transmet un signal au poste de sécurité ». Une minute plus tard, un agent situé en salle lance un appel au poste de commandement pour signaler l’intrusion et l’évacuation de la salle est lancée. Les alarmes des deux vitrines se déclenchent à leur tour. Attaqué avec une disqueuse, le verre « de haute sécurité » ne s’est « pas brisé », rapporte Laurence des Cars, mais des « instruments lourds » permettent aux malfaiteurs de créer des brèches, par lesquelles « ils ont pu passer leurs mains ».
« A 9 heures 35 et 33 secondes », le chef d’exploitation du musée appelle le commissariat du 1er arrondissement de Paris pour signaler le cambriolage. « A 9 heures 36 », le bouton de télé sécurité, relié à la préfecture de police, est activé depuis le PC central par un chef d’équipe, poursuit la présidente du musée. « Là encore, le protocole de sécurité est suivi à la lettre », insiste-t-elle. « A 9 heures 37 », est diffusé un message demandant la fermeture des portes au public et au personnel. La minute suivante, soit « moins de quatre minutes après le déclenchement de la première alarme », les voleurs quittent la scène par la même fenêtre, et « emportent avec eux neuf pièces », dont l’une sera retrouvée dans la rue. Aux abords du musée, « les équipes de surveillance mettent en fuite les criminels », les empêchant de « mettre le feu à leur véhicule ».