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« Je ne savais pas que Laurent Ruquier savait écrire des chansons » la réponse de Pierre Perret aux critiques de l’animateur

Dans son dernier clip, vu près de 2 millions de fois, Pierre Perret sillonne à vélo une capitale encombrée par les chantiers, les ordures et les travaux. L’œil malicieux et goguenard, il y dénonce pêle-mêle le délabrement et la saleté de Paris. Une liberté de brocarder qui lui a valu les critiques de Laurent Ruquier et un édito dans Libération. Au micro de Rebecca Fitoussi dans l’émission d’entretien Un monde, un regard, il leur répond à sa façon, drôle et direct.
Stella Naville

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A contresens. Habitué à endosser des combats humanistes et à faire jouer les rimes pour défendre l’émancipation et la liberté des hommes, avec sa dernière chanson, Pierre Perret a braqué ses admirateurs. Dans Paris saccagé, il dénonce une capitale défigurée par les travaux entrepris par la mairie. Lui qui a « toujours eu le cœur à gauche » assume la critique d’une mairie dirigée par des écologistes et des socialistes.

Un succès qui a poussé la mairie à réagir. « Le premier secrétaire de la mairie de Paris m’a envoyé un ouvrage à propos de la beauté de la capitale. En guise de réponse, je lui ai envoyé mon album avec un petit mot où j’ai écrit : nous ne devons pas avoir les mêmes lunettes (…). Pour avoir laissé Paris se dégrader comme ça, à ce point-là il faut vraiment y mettre de la bonne volonté et c’est très dommage, ça serre un peu le cœur ».

Et si Pierre Perret raconte cette histoire sur un ton détaché, en revanche, il ne comprend pas l’étiquette politique qui a été collée à sa chanson : « J’ai toujours eu le cœur à gauche. Et paradoxalement, après la sortie de Paris Saccagé, j’ai entendu dire que ma chanson avait été téléguidée par l’extrême-droite.»

Qui s’y frotte s’y pique

En 60 ans de carrière, ce n’est pas la dernière polémique provoquée par cette chanson qui fera vaciller ou renoncer Pierre Perret à sa liberté. Si certains s’en étonnent encore c’est qu’ils connaissent mal le répertoire et la réputation du chanteur, car rares sont ses chansons qui n’ont pas choqué le public.

Et Paris saccagé, extrait de son nouvel album Ma vieille carcasse, ne déroge pas à la règle. « Je n’ai jamais provoqué volontairement. Je suis simplement un observateur de la société. Et c’est vrai que j’ai une tendance naturelle à mettre le doigt où ça fait mal. C’est malgré moi, je ne peux pas m’en empêcher », glisse-t-il les yeux plissés et pleins de malice.

Et à Laurent Ruquier qui juge sa chanson « mal écrite et même vulgaire » et son clip « mal fait », Pierre Perret répond : « Je ne savais pas que Laurent Ruquier savait écrire des chansons donc j’irai prendre des cours avec lui dorénavant ».

Retrouvez l’intégralité de l’émission ici.

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