Journées du patrimoine : Retour en images sur la libération du Sénat le 25 août 1944
A l'occasion des journées du patrimoine (21 et 22 septembre) et des 80 ans de la libération de Paris, le Sénat présente une exposition photo exceptionnelle sur les conséquences de son occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant quatre ans, le Palais du Luxembourg est réquisitionné par l'armée de l'air allemande. Le Petit-Luxembourg est lui, aménagé pour le Feldmarschall Sperrle, le numéro deux de la Luftwaffe.
En juin 40, les dignitaires des forces d’occupation allemandes prennent immédiatement possession des grands palaces parisiens.Puis de manière plus symbolique,des lieux de pouvoir… dont le Sénat. L’Etat-major pour le front de l’Ouest de la Luftwaffe se réserve le prestigieux Palais du Luxembourg.La demeure de la Présidence est-elleagencée pour Hugo Sperrle, le numéro deuxde l’armée del’Air de la Wehrmacht.
Transports de troupes blindés allemands devant le blockhaus construit dans le Jardin du Luxembourg, 25 août 1944. (Crédit : Collection André Bienvenu – Musée du général Leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin– Paris-Musée).
Fin 1943, les Allemands décident de construire un abri souterrain au-dessus du sol (photo ci-dessus). Il comprend une grande galerie de circulation nord-sud qui dessert dix galeries d’abri perpendiculaires. En août 1944, le chantier est abandonné, seulement sept des dix alvéoles sont terminées.
Jardin du Luxembourg, vu depuis le pavillon Sud-est, août 1944.(Crédit : Plaque de verre photographique, fonds Chevojon, Photographie 7FI 118).
Les combats autour du Sénat
Une insurrection est déclenchée le 19 août 1944. Le Palais du Luxembourg et ses alentours sont attaqués, comme une vingtaine de points d’appui fortifiés par la Wehrmacht. Mais l’armement des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et des Francs-tireurs et partisans (FTP) est dérisoire face aux adversaires.
Le Vengeur, une automitrailleuse M20 de la 2e division blindée (DB), prend position au carrefour de la rue de Fleurus (n° 20) et de la rue d’Assas (n° 37)(Crédit : Collection André Bienvenu – Musée du général Leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin – Paris-Musée).
Ces résistants ne peuvent pas l’emporter avant l’arrivée à Paris, dans la matinée du 25 août 1944, des renforts de la 2e Division blindée (DB) : une compagnie du 501e régiment de chars de combat, commandée par le capitaine Jacques de Witasse. Les témoins présents retiennent que les FTP du colonel Fabien et les soldats de la 2e DB, venus de la résistance intérieureet les autres dela France Libre, se battent au coude-à-coude, sans frictions, avec des engagements pourtant différents mais un objectif commun.
Palais du Luxembourg, Cour d’honneur. Au centre, un char Renault. FT 17 germanisé, vue depuis l’étage, 25 août 1944. (Crédit : Collection André Gandner – Musée du général Leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin – Paris-Musée).
Les récits des événements vécus par les Parisiens les 24, 25 et 26 août délaissent le Sénat. D’autres lieux paraissent plus symboliques : la Préfecture de police, ou s’est déclenché l’insurrection et l’Hôtel de Ville, lieu de réunion duConseil national de la Résistance (CNR). Pourtant, la libération du Sénat mérite d’être commémorée. On peut rappeler deux faits : les combats très durs qui s’y sont livrés et l’installation dans ce Palais de l’unique assemblée d’une République renaissante.
Terrasse Est du jardin du Luxembourg saccagée, 1945. (Crédit : Fonds Chevojon. Plaque de verre 7FI 124).
Le retour de la politique parlementaire
Après la libération de Paris, le Palais du Luxembourg est retrouvé dans un état de dévastation sans précédent. Le mobiliser de la salle des Conférences est laissé en vrac. Les terrasses sont saccagées, les balustrades cassées. Durant ces quatre années d’occupation, de nombreux réaménagements l’avaient défiguré et dans sa déroute, l’armée allemande avait laissé derrière elle des explosifs, munitions, détritus et graffitis.
Salle des Conférences, le mobiliser laissé en vrac par les occupants, septembre 1944. (Crédit : Plaque de verre photographique, fonds Chevojon. Photographie 7FI 28).
L’assemblée consultative provisoire rentre à Paris depuis Alger le 7 novembre pour siéger dans un Palais bafoué. Les travaux de réhabilitation commencent le 28 septembre. Les services du Sénat disposent d’un peu plus d’un mois et se lancent dans une véritable course contre la montre pour le remettre à neuf. L’Assemblée y siège jusqu’au 3 août 1945. Si elle ne reflète pas le pouvoir législatif, elle représente l’opinion nationale et soutient l’action du gouvernement de la République française par des questions orales et écrites. La République parlementaire renaît au sein d’un Sénat outragé… mais libéré. Une exposition à découvrir au Sénat à l’occasion des 80 ans de la libération de Paris.
Les Journées européennes du patrimoine au Sénat
Le Palais du Luxembourg et l’hôtel du Petit Luxembourgouvrent leurs portes au public de 9h à 18h ce 21 et 22 septembre. Les salons de Boffrand de la Présidence du Sénat accueillent troisexpositions photossur les 80 ans de la Libération : Des plages de Normandie à la libération de Paris avec des clichés de Robert Capa, des images des combats autour du Sénat le 25 aout 1944 et des photos inédites du Palais du Luxembourg dévasté par l’occupation. Les visiteurs vont pouvoir parcourir l’Hémicycle, la Bibliothèque, les plafonds peintspar Eugène Delacroix et la salle des Conférences. Au Petit Luxembourg, le public peut découvrir le bureau du Président du Sénat, la Chapelle de la Reine, édifiée par Marie de Médicis. Enfin, les serres sont exceptionnellement accessibles de 10h à 18h.
Il est l’auteur de "L’arabe du futur" et des "Cahiers d’Esther", écoulés à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde. Aujourd’hui il revient avec un album très personnel : Moi, Fadi, le frère volé. Le récit d’un drame familial, celui de son frère arraché à sa famille par son père, qui l'emmène vivre de force en Syrie. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Riad Sattouf au Dôme Tournon du Sénat, dans l’émission « Un monde un regard ».
Choisit-on vraiment ses combats ? Depuis l’âge de 11 ans celle qui a fui l’Afghanistan avec sa famille a voué sa vie à la défense des femmes de son pays. Depuis le retour des Talibans en 2021, elle alerte la communauté internationale sur ce qu’elle qualifie « d’apartheid de genre », et sur la résurgence du risque terroriste. Cette semaine Rebecca Fitoussi reçoit Chékéba Hachemi dans "Un monde, un regard".
Le conseil d’administration de la Ligue de football professionnelle vient d’annoncer une diminution de 30 % du salaire de son président. Au Sénat, la commission d’enquête sur la financiarisation du football dénonce au contraire un doublement de la rémunération de Vincent Labrune. Une décision qui va « à contresens » de la situation de la Ligue, qui subit une forte perte de recettes.
Ses œuvres passent difficilement inaperçues dans l’espace public. Lui se fait beaucoup plus discret. Ernest Pignon-Ernest préfère l’anonymat de la nuit pour créer. Depuis 70 ans, l’artiste plasticien compose dans l’espace public des œuvres percutantes, souvent engagées. Mais que l’on ne s’y trompe pas il n’assène pas des réponses mais interpelle. Ernest Pignon-Ernest n’est pas un militant. Il est un artiste humaniste qui se pose des questions, touché par la fragilité des hommes face l’histoire et au temps qui passe. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Ernest Pignon-Ernest dans « Un monde un regard ».