Pour conclure les questions d’actualité au gouvernement, la sénatrice centriste, Nathalie Goulet est revenue sur la polémique de cette semaine dans le milieu audiovisuel. Vendredi, Merwane Benlazar faisait sa première chronique dans l’émission « C à vous » sur France 5. Arborant bonnet et barbe longue, son look a choqué certains internautes, notamment la députée européenne Renaissance, Nathalie Loiseau, y voyant l’arrivée sur le service public d’un salafiste.
« Coutumier d’exégèse de la charia sur son compte Twitter et de recommandations de sites ouvertement salafistes […] si l’habit ne fait pas le moine, reconnaissons que le propos fait le salafiste », a estimé la sénatrice citant certains tweets de l’artiste qui a fermé ses comptes depuis. « Comment peut-on participer, avec l’argent du contribuable, à normaliser les idées que véhicule ce personnage ? », a interrogé Nathalie Goulet qui dénonce de surcroît « le silence assourdissant de l’Arcom ». « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : Pourquoi ? », avait-elle tweeté.
Merwane Benlazar a depuis reçu le soutien de nombreux humoristes.
« Est-ce qu’il y avait quelque chose de répréhensible ? »
La ministre de la Culture, Rachida Dati a d’abord rappelé que le recrutement des chroniqueurs relevait du libre choix de l’antenne et des producteurs. « Sur la chronique que vous citez, est-ce qu’il y avait quelque chose de répréhensible ? Non. Donc, il n’avait pas lieu de saisir l’Arcom ».
« Je travaille depuis trop longtemps sur la laïcité et le respect de la République pour qu’on me traite de raciste »
La ministre estime, en outre, « que des propos scandaleux », ont été tenus par Merwane Benlazar sur ses réseaux. « Suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences, il ne sera plus à l’antenne », a-t-elle confirmé avant de dénoncer « les dérives et les dérapages » visant l’artiste. « L’apparence, le physique, la tenue vestimentaire ne doivent pas disqualifier sans aucun fondement ».
De quoi passablement agacer Nathalie Goulet. « C’est un peu difficile d’expliquer qu’on ne peut pas mettre d’abayas à l’école et en même promouvoir une tenue manifestement salafiste sur le service public ». « Je travaille depuis trop longtemps sur la laïcité et le respect de la République pour qu’on me traite de raciste ».