Près de deux mois après le « casse du siècle » au Louvre, le sujet est encore sensible, alors que le musée va dans les prochaines années être rénovée en profondeur, avec en ligne de mire la question cruciale de la sécurité.
A l’occasion de l’examen des crédits du ministère de la Culture au Sénat, ce vendredi, la ministre Rachida Dati a annoncé une nouvelle mission, confiée à un personnage déjà bien connu, qui a œuvré sur le chantier de Notre-Dame de Paris. « La réorganisation du Louvre est absolument indispensable, des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et sécurité. C’est pour cela que j’annonce une mission que j’ai confiée à Philippe Jost, en charge aujourd’hui de la reconstruction/réouverture de Notre-Dame. Je lui confie une mission auprès de Laurence des Cars pour réorganiser en profondeur le musée du Louvre », a déclaré la ministre de la Culture. La directrice du musée du Louvre sera d’ailleurs de nouveau auditionnée par le Sénat mercredi prochain.
Le fonds de sûreté pour les musées, annoncé par la ministre, n’a pas pu être voté
Une annonce faite alors que les sénateurs n’ont pas pu voter sur un amendement de la commission de la culture qui visait à créer un fonds de sûreté dédié à la sécurisation des sites patrimoniaux, notamment le Louvre. Il avait été annoncé par Rachida Dati suite au cambriolage.
Le vote avant d’un amendement augmentant les crédits dédiés au patrimoine, de 100 millions d’euros en autorisation d’engagement et de 57 millions d’euros en crédits de paiement, afin de limiter de moitié la baisse de ces crédits, a eu pour effet de faire « tomber » l’amendement créant le fonds de sûreté, au grand dam du président de la commission de la culture, Laurent Lafon.
« S’il y avait une urgence à prévoir cette année, c’était ça, […] je ne sais pas comment il peut réapparaître en commission mixte paritaire », a pointé le sénateur centriste. Au nom du gouvernement, Rachida Dati comptait donner « un avis favorable » à cet amendement, qui avait été discuté en amont. Le sénateur LR Max Brisson a dit espérer trouver une solution. Mais les députés n’ayant pas examiné la mission culture, et l’amendement ne figurant pas dans le texte du Sénat, cet « incident de séance » complique les choses.
Les sénateurs ont néanmoins adopté l’ensemble des crédits de la mission culture. Avec 3,7 milliards d’euros, le budget est en baisse de 292 millions en autorisation d’engagement et 170 millions en crédits de paiement.