Culture
La gauche a multiplié les rappels au règlement après le recours de la ministre de la Culture au vote bloqué, pour permettre à la réforme de l’audiovisuel public d’être adoptée dans les temps au Sénat. Avant de quitter la séance.
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Interrogée par Public Sénat, la sénatrice (Les indépendants) Laure Darcos s’est dit « extrêmement troublée » par la disparition de Bernard Pivot, saluant sa « passion débordante pour les livres, mais aussi pour les auteurs ». « Il savait conserver un certain niveau intellectuel, tout en menant un travail de vulgarisation, avec un ton coquin et un peu d’humour. On se sentait toujours plus intelligent après avoir vu l’une de ses émissions », raconte Laure Darcos. La vice-présidente de la commission de la culture se souvient notamment de son entretien avec Alexandre Soljenitsyne, écrivain russe et dissident du régime soviétique, en avril 1975, dans l’émission « Apostrophes ». Pour lui rendre hommage, la sénatrice espère que les chaînes du service public organiseront des rediffusions de ses émissions, « des moments télévisés d’anthologie ».
Le président de la commission de la culture, le sénateur centriste Laurent Lafon note quant à lui, sur X que « Bernard Pivot était gourmand des mots, des bons plats et de la vie. Il avait ce talent pour nous inviter dans l’intimité de ses échanges complices avec les auteurs. »
Le sénateur LR des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi souligne à travers sa disparition la fin d’une époque où « le livre, la lecture et la culture française subissent une forte remise en cause » à l’heure « du buzz et à l’inculture érigée en vertu ».
Pour le sénateur communiste des Hauts-de-Seine Pierre Ouzoulias, membre de la commission de la culture, « Bernard Pivot était un homme du peuple » et « un passeur de culturel d’exception ».