tickets restaurant
Photo illustration ticket restaurant //07ALLILIMAGES_ALL_8358/Credit:MOURAD ALLILI/SIPA/2311151123

Tickets-restaurant : le prolongement de leur utilisation pour les courses débattu en janvier au Sénat

Le Sénat espère pouvoir débattre à partir du 15 janvier d’une proposition de loi qui maintient pour 2025 l’assouplissement des règles d’utilisation des tickets restaurants. Le parcours législatif de ce texte a été suspendu par la censure du gouvernement, et ne pourra reprendre qu’après la nomination d’un nouvel exécutif. D’ici là, la possibilité d’utiliser des titres-restaurant en supermarché pour acheter certains produits alimentaires s’arrêtera le 1er janvier.
Romain David

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est une mesure particulièrement attendue pour le pouvoir d’achat des Français. Le Sénat prévoit d’examiner la semaine du 15 janvier une proposition de loi qui vise à prolonger les règles d’utilisation des tickets-restaurants en supermarché, pour l’achat de denrées alimentaires non consommables directement, comme les pâtes, les légumes, la viande ou la farine. « Il est urgent que les ménages puissent continuer d’acheter des produits alimentaires de base avec leurs titres-restaurants jusqu’à fin 2025, dans l’attente d’une réforme d’ampleur », fait valoir la rapporteure LR de ce texte, la sénatrice des Hauts-de-Seine Marie-Do Aeschlimann, dans un communiqué.

Les règles d’utilisation des titres-restaurant ont été assouplies à l’été 2022 pour aider les ménages à traverser la poussée inflationniste, une mesure prolongée d’un an en 2023. Il s’agit de permettre aux consommateurs de les utiliser comme moyen de paiement pour l’achat de tout type de denrée alimentaire, dans la limite de 25 euros par jour. Toutefois, ce mécanisme doit prendre fin le 31 décembre et ne peut être prorogé en l’absence de gouvernement.

En novembre dernier, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi portée par les députés LR Anne-Laure Blin, Jean-Pierre Taite et Pierre Cordier, visant à prolonger le dispositif pour l’année 2025. La Chambre haute devait en débattre à partir du 12 décembre, mais les travaux législatifs du Parlement ont été ajournés après l’adoption d’une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre. Le gouvernement étant désormais démissionnaire, il n’est pas possible pour les ministres, sauf cas exceptionnels, d’être présents aux bancs pendant les séances pour participer aux débats.

La réinscription du texte à l’ordre du jour mi-janvier dépendra donc de la nomination d’un nouvel exécutif, sachant que la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre François Bayrou est attendue le 14 janvier. Après une première série de consultations, le Palois réunit ce jeudi 19 novembre à Matignon l’ensemble des représentants des principales forces politiques, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national. Emmanuel Macron étant pour sa part en déplacement à Mayotte puis en Ethiopie jusqu’en fin de semaine, il est peu probable que le nouveau gouvernement soit annoncé avant dimanche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Budget des armées : le sénateur Cédric Perrin appelle à être suffisamment dissuasifs « dans ce monde de carnassiers »
5min

Économie

Budget : le 49-3, seul outil restant pour sauver l’augmentation des crédits de la Défense prévue pour 2026

Alors que les députés et les sénateurs ne se sont pas mis d’accord en commission mixte paritaire (CMP), l’hypothèse d’un budget adopté avant la fin de l’année s’éloigne. En cas de loi spéciale, l’augmentation substantielle du budget de la Défense prévue dans le budget initial ne pourrait pas être mise en place. Le 49-3 serait ainsi le seul recours possible pour traduire budgétairement la trajectoire d’augmentation des dépenses de défense votée en 2024.

Le

Ministere des finances – Bercy
5min

Économie

Après l’échec de la commission mixte paritaire sur le budget, le retour de la « loi spéciale »

Députés et sénateurs n’ont pas réussi à trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2026, ce qui, à ce stade, rend impossible l’adoption d’un budget avant la date butoir du 31 décembre. Comme en 2024, l’exécutif devrait avoir recours à « une loi de finances spéciale » pour permettre aux services de l’Etat de continuer à fonctionner malgré la paralysie budgétaire.

Le

PARIS: Bercy, le Ministere de l Economie et des Finance
3min

Économie

Dette publique : la France franchit un nouveau seuil d’endettement avec 117,4 % du PIB

La dette publique française poursuit sa hausse et atteint un niveau inédit hors période de crise majeure. Selon les chiffres publiés par l’Insee ce vendredi 19 décembre, l’endettement s’élève à 3 482 milliards d’euros, soit 117,4 % du PIB. Le déficit devrait encore empirer après l’échec de la commission mixte paritaire sur le budget 2026.

Le

Tickets-restaurant : le prolongement de leur utilisation pour les courses débattu en janvier au Sénat
6min

Économie

L’après JO : retour dans le village des athlètes en Seine-Saint Denis, un quartier qui accueillera 6000 habitants

Entre juillet et août 2024, la France a accueilli 14 000 athlètes pour les Jeux olympiques et paralympiques. Après la fête, le village olympique a entamé sa reconversion. Pendant un an les travaux ont transformé les 52 hectares du site en nouveau quartier. Végétalisation, transformation des appartements, rénovation d’écoles, le village olympique est désormais prêt à accueillir les nouveaux habitants, des commerces et des bureaux. Le sénateur socialiste Adel Ziane qui a suivi la construction du village en tant qu’élu de Saint-Ouen, revient sur le site avec ceux qui y ont vécu pendant les Jeux.

Le