La commission d’enquête sénatoriale, sur l’utilisation des aides publiques versées aux grandes entreprises, va entamer dans la deuxième quinzaine de mars ses auditions de présidents et de directeurs généraux de grands groupes.
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Aides publiques aux entreprises : TotalEnergies, Sanofi ou encore ArcelorMittal… 25 grands patrons seront auditionnés par la commission d’enquête du Sénat

La commission d’enquête sénatoriale, sur l’utilisation des aides publiques versées aux grandes entreprises, va entamer dans la deuxième quinzaine de mars ses auditions de présidents et de directeurs généraux de grands groupes.
Guillaume Jacquot

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Programmé chargé en vue pour la commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants, lancée en janvier sur initiative du groupe CRCE-K (communiste républicain citoyen et écologiste – Kanaky) du Sénat. Son rapporteur, le sénateur communiste Fabien Gay, a prévu d’auditionner 25 grands dirigeants d’entreprises, a appris Public Sénat ce lundi.

Une série de hauts dirigeants, à la tête de groupes dont la plupart sont cotés au CAC40, seront entendus dans les prochains jours. Jusqu’ici, la commission d’enquête présidée par le sénateur LR Olivier Rietmann avait auditionné des économistes, des journalistes (relire notre article), des universitaires, des hauts fonctionnaires ou encore des partenaires sociaux. La deuxième quinzaine de mars sera marquée par une première vague d’auditions de présidents ou de directeurs généraux.

Michelin, Auchan, ou encore Sanofi

Le président-directeur général de Michelin, Florent Menegaux, sera le premier entendu par la commission, le 18 mars. Les sénateurs ont également planifié les auditions de plusieurs autres entreprises : Auchan Retail (branche distribution du groupe), Renault, Google France, TotalEnergies, Sanofi, ArcelorMittal, Carrefour, Stellantis et Safran.

Rappelons que cette commission se concentre sur les plus grandes entreprises, à savoir celles qui emploient plus de 1 000 salariés et qui réalisent un chiffre d’affaires net mondial d’au moins 450 millions d’euros. Dans un contexte budgétaire passablement dégradé et face à la multiplication d’annonces de suppressions d’emploi l’an dernier, la commission s’interroge sur l’utilité des aides publiques en matière d’emploi, sur leur contrôle ou encore leur évaluation.

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