Au lendemain de la mobilisation contre les politiques d’austérité, les syndicats veulent « mettre le débat budgétaire sous la pression du monde du travail ». L’intersyndicale donne au Premier ministre Sébastien Lecornu jusqu’au 24 septembre pour répondre à ses « revendications ». Au-delà de cette date, et sans réponse de sa part, « nous retrouverons très rapidement pour décider d’une nouvelle journée de grève et de manifestations », a fait savoir Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT, au sortir d’une réunion de 3 heures, ce vendredi 19 septembre, avec les autres représentants de salariés.
Les huit organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) ont dressé la liste de leurs revendications, notamment l’abandon des pistes d’économie présentées par le précédent gouvernement. À savoir : « le doublement des franchises médicales, l’année blanche, la désindexation des pensions et des salaires de la fonction publique, la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage ».
Dans une déclaration commune, ils réclament « la justice fiscale avec la mise en place de dispositifs qui taxent les très hauts patrimoines et contraigne au reversement des dividendes » et la conditionnalité sociale et environnementale des aides versées aux entreprises. Ils demandent aussi « l’abandon de l’âge de départ à la retraite à 64 ans ».
Après les manifestations et les grèves de jeudi, le Premier ministre a assuré dans un communiqué que « les revendications portées par les représentants des organisations syndicales et relayées par les manifestants dans les cortèges sont au cœur des consultations [qu’il a] engagées ». Il indique également qu’il recevra les syndicats « dans les prochains jours », mais sans plus de précision quant au calendrier.
Si à ce stade aucune nouvelle date de mobilisation n’est avancée, certains médias évoquent le 1er ou le 2 octobre, ce qui correspondrait à la reprise des travaux du Parlement.
Si à ce stade aucune nouvelle date de mobilisation n’est avancée, certains médias évoquent le 1er ou le 2 octobre, ce qui correspondrait à la reprise des travaux du Parlement.