Assurance chômage : Emmanuel Macron laisse la porte ouverte à des modifications après les législatives

Interrogé sur le sort de la réforme de l’assurance chômage, dont le décret n’a pas encore été publié, le président de la République « assume » son contenu. Il repousse toutefois le sujet au lendemain des législatives en juillet, et précise que ce sera aux forces de majorité d’en « construire les modalités ».
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La réforme de l’assurance chômage a été abordée à deux reprises lors des questions, dans l’interview d’Emmanuel Macron ce 12 juin. Le décret durcissant notamment les conditions d’accès à l’indemnisation était attendu d’ici au 1er juillet, une date qui tombe en plein durant l’entre-deux-tours des législatives (30 juin et 7 juillet).

Interrogé sur ces intentions vis-à-vis de cette réforme, Emmanuel Macron a répété qu’elle était « assumée », « bonne » et « importante pour le pays », pour « lutter contre l’inactivité » et avoir « une société du plein emploi ». Le président de la République a toutefois renvoyé le sujet au lendemain des élections, évoquant même la possibilité d’un passage devant le Parlement, sans donner davantage d’explications. « Après, il y a un temps électoral, là aussi ça doit se reprendre après, est-ce que ça doit passer par l’Assemblée ? Est-ce que ça doit passer par un décret ? On le verra le lendemain. »

Le président de la République a également laissé entendre que son contenu n’était pas nécessairement figé, quand bien même son gouvernement irait la défendre durant la campagne électorale. « On ne peut pas dire que c’est un intangible, sinon on ne peut pas dire on va négocier des choses et qu’on doit ouvrir [la majorité] », a-t-il répondu. « Je ne veux pas préempter le jour d’après, et les discussions qui vont se faire, et donc si certains veulent l’améliorer, la changer, je ne veux pas vous dire je crois dans la co-construction et vous dire c’est intangible, je ne serais pas cohérent […] Ce sera à la fois aux forces de la majorité, et dans la construction de programmes, et le jour d’après, de construire les modalités. »

Dans la même thématique

Hydroelectric power plant in Fessenheim, France – 26 May 2024
5min

Économie

Prix de l'électricité : « EDF n'est pas une banque de subvention » affirme son PDG

Interrogé par la commission d’enquête sénatoriale sur les aides publiques aux entreprises mardi 22 avril 2025, Luc Rémont, PDG de l’énergéticien EDF pour encore deux semaines, a vanté la compétitivité de l’entreprise détenue à 100 % par l’Etat et rappelé que son entreprise n’était pas là « pour subventionner la décarbonation » des industriels.

Le

Assurance chômage : Emmanuel Macron laisse la porte ouverte à des modifications après les législatives
3min

Économie

Pour l’ancien patron de Danone, « des ouvriers sont infiniment plus engagés pour leur entreprise que n’importe quel patron »

L’ancien Président-Directeur Général de Danone a assurément une vision du monde différente de la plupart de ses homologues. Dans le milieu de la finance, ses vues sur l’écologie et la justice sociale détonnent. Au micro de Rebecca Fitoussi pour l’émission Un monde, un regard, il revient sur son parcours et détaille comment les épreuves de la vie l’ont amené à devenir un patron différent des autres qui prône plus justice climatique et de justice sociale.

Le