Bientôt une usine Tesla en France ? « Nous sommes en compétition avec le monde entier », reconnaît Roland Lescure

Interrogé par Public Sénat sur les tractations entre le gouvernement et le milliardaire Elon Musk, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, se montre particulièrement prudent. Paris espère convaincre le magnat de la technologie d’installer en France une usine de batteries pour les automobiles Telsa.
Romain David

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les échanges entre Elon Musk et le gouvernement français se multiplient. Le milliardaire, cofondateur de la société spatiale SpaceX et patron du constructeur automobile Telsa, a rencontré Emmanuel Macron lundi 19 juin, pour la troisième fois en quelques mois. Il est « très probable que Tesla fera quelque chose de très important en France dans les années à venir », a glissé l’industriel dans la soirée, au micro de France 2, alors que Paris espère le voir s’implanter dans l’Hexagone avec une usine de batteries pour les voitures électriques Telsa. De quoi attiser de nombreuses espérances.

« Ce genre de négociations prend énormément de temps, d’énergie et, pour simplifier, tant que cela n’est pas fait, rien n’est fait. Nous allons être patients », a voulu tempérer Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie, ce mardi au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat. « Il y a quatre semaines, nous avons annoncé plus de 5 milliards d’investissements à Dunkerque pour une giga-factory de batteries, deux jours avant nous n’avions pas d’accord », rappelle ce responsable gouvernemental.

« Aujourd’hui, la France est le pays le plus attractif d’Europe »

« Elon Musk, lorsqu’il envisage d’installer une usine, il prospecte dans le monde entier. Nous sommes en compétition avec le monde entier », reconnait Roland Lescure. « Mais il y a dix ans, Elon Musk ne se serait jamais arrêté à Paris. Il serait directement allé à Berlin, Beijing, Mumbai… Aujourd’hui, la France est le pays le plus attractif d’Europe. Soyons en fier », salue le ministre.

« Les industriels qui veulent s’installer en France nous demandent trois choses : des subventions – mais tout le monde en donne, sur ce point nous ne sommes ni meilleurs ni moins bons que les autres -, du foncier et de la simplicité, de la rapidité d’exécution », explique-t-il. Une manière de faire valoir le projet de loi « Industrie verte », dont l’examen en séance publique démarre ce mardi 20 juin au Sénat. Ce long texte est destiné à favoriser la réindustrialsiaiton de la France, notamment en desserrant l’étau des contraintes administratives.

Dans la même thématique

Bientôt une usine Tesla en France ? « Nous sommes en compétition avec le monde entier », reconnaît Roland Lescure
4min

Économie

Accord sur les fins de carrière à la SNCF : « Je ne comprends pas les accusations d’opacité », réagit le PDG Jean-Pierre Farandou

Devant le Sénat, le patron de la SNCF a défendu le contenu de l’accord relatif aux fins de carrière, signé le 22 avril. Selon lui, c’est un accord « raisonnable, équilibré et utile ». En réponse à Bruno Le Maire, qui regrette de ne pas avoir été averti, Jean-Pierre Farandou a rétorqué que les négociations ont démarré sur demande des pouvoirs publics et que Bercy siégeait au conseil d’administration.

Le

CAC 40
7min

Économie

Lutte contre la fraude : l’arbitrage des dividendes dans le collimateur des parlementaires

Portée par la députée Charlotte Le Duc (LFI) et la sénatrice Nathalie Goulet (UC), une proposition de loi transpartisane et transparlementaire visant à « mettre fin aux pratiques d’arbitrage de dividendes », a été déposée sur le bureau des deux chambres. Un texte qui fait suite au scandale des « CumCum », un montage financier permettant à de nombreux actionnaires d’échapper à l’impôt, au moment où ceux-ci perçoivent leurs dividendes.

Le

FRA : BERCY : LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DES DECLARATIONS D IMPOTS
5min

Économie

Lutte contre la fraude : « Toutes les annonces sont bonnes à prendre », souligne Nathalie Goulet (UC)

Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a dessiné ce jeudi, chez nos confrères des Echos, les grands contours d’un nouveau plan antifraude, un an après celui présenté par son prédécesseur, Gabriel Attal. Les raisons ? La fraude aux aides publiques et le faible taux de recouvrement effectif. Deux angles morts de Bercy, encore plus saillants, au regard des mauvais chiffres de l’endettement public. Des annonces qui font l’objet d’une réaction partagée par la sénatrice centriste de l’Orne, Nathalie Goulet, auteure fin 2023 d’un rapport sur la fraude sociale, et corapporteure d’une proposition de loi transpartisane et transparlementaire sur la fraude à l'arbitrage des dividendes.

Le