Budget 2025 : les économies seront proches de « 20 milliards d’euros », et non plus 12 milliards, annonce Thomas Cazenave

Le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé devant les commissions des finances du Parlement que l’effort budgétaire l’an prochain sera plus conséquent que prévu. Les économies à trouver se chiffreront à 20 milliards d’euros, à répartir entre l’État et la Sécurité sociale.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le décret d’annulation de 10 milliards de crédits, publié en catastrophe le mois dernier pour tenir la trajectoire budgétaire, n’est qu’un début. La révision à la baisse de la croissance pour 2024 de 1,4 à 1 %, et les rentrées fiscales moins bonnes que prévu en fin d’année 2023, amène Bercy à revoir drastiquement son plan budgétaire. Devant les sénateurs de la commission des finances, ce 6 mars, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé que les économies à trouver pour le budget 2025 seront proches de « 20 milliards d’euros », au lieu des 12 milliards projetés, conformément à la loi de programmation des finances publiques.

« Pour tenir notre trajectoire de déficit sous 3% d’ici 2027, dès 2025 nous avons des économies à faire, des efforts à faire, qui sont automatiquement revus à la hausse, et on est plus proche des 20 milliards d’euros que des 12 milliards d’euros », a expliqué le ministre. Il a précisé que le ralentissement économique du dernier semestre compromettait l’objectif d’un retour du déficit à 4,9 % du PIB pour l’exercice 2023. Bercy a enregistré 7,7 milliards d’euros de recettes de moins que prévu.

« Nous ne le faisons pas pour les agences de notation »

Les réductions de 20 milliards d’euros concerneront le budget de l’État tout comme celui de la Sécurité sociale. À quelques semaines du verdict printanier des agences de notation, le gouvernement multiplie les signaux pour assurer que la situation budgétaire est sous contrôle. Standard & Poor’s, l’agence de notation la plus influente, avait laissé inchangée la note de la dette française en décembre, tout en la plaçant sous « perspective négative ». Un avertissement faisant office d’épée de Damoclès.

« Nous ne le faisons pas pour les agences de notation, nous le faisons pour les Français. Laisser filer la dépense publique n’est pas la bonne réponse à la situation du pays », a affirmé le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Amneville: Illustration LBI Foundries
7min

Économie

NovAsco : « Il y a une forte colère au niveau local », alerte la sénatrice Silvana Silvani

Lundi, le tribunal de Strasbourg a annoncé la reprise partielle de l’activité de NovAsco par un consortium d’investisseurs, condamnant trois de ses quatre sites et plus de 500 emplois. Cette décision est un coup dur pour la Moselle, le territoire du site principal d’Hagondange. Elle interroge que l’avenir de la filière acier en France et en Europe, menacée par la concurrence internationale.

Le

Budget 2025 : les économies seront proches de « 20 milliards d’euros », et non plus 12 milliards, annonce Thomas Cazenave
3min

Économie

Budget : « L’État est drogué à la dépense publique », estime David Lisnard

Invité de la matinale de Public Sénat, le maire (Nouvelles Energies) de Cannes et président de l’Association des maires de France a commenté l’examen en cours des budgets pour l’année 2026 au Parlement. Selon lui, le problème est plus profond : « l’Etat-providence qui a été un formidable modèle de développement d’après-guerre, est cuit ».

Le