Budget 2026 : « Il faut arrêter les moteurs, c’est-à-dire geler les dotations », défend Hervé Marseille

Le chef de file des centristes du Sénat, président de l’UDI, plaide pour un gel du budget des ministères sur la prochaine loi de finances. L’élu rappelle également que son groupe soutient la mise en place d’une « TVA sociale », hypothèse évoquée par le Premier ministre.
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De quel ampleur l’élagage ? Les sénateurs du bloc gouvernemental qui siègent au sein des commissions des finances et des affaires sociales planchent depuis plusieurs semaines sur un vaste plan d’économies qu’ils entendent soumettre au Premier ministre au mois de juin. À l’exception du budget de la Défense, sanctuarisé par une loi de programmation échelonnée sur plusieurs années, les élus s’orientent vers un gel ou une baisse des dépenses sur l’ensemble des ministères, du jamais vu.

« Faire des économies, c’est l’enjeu numéro un du budget », plaide Hervé Marseille, le président du groupe centriste auprès de Public Sénat. « Dans la situation du pays, tous les Français sont concernés, parce que c’est notre problème numéro un : l’endettement. Il va falloir trouver des recettes pour financer la dépense européenne, et nous avons toujours le problème des retraites, cela fait beaucoup d’Himalaya comme dirait le Premier ministre ! »

« A minima, il faut arrêter les moteurs, arrêter les augmentations, c’est-à-dire le gel des dotations », estime le sénateur des Hauts-de-Seine, qui vise « une petite dizaine de milliards d’économies ». L’élu inclut dans ce périmètre les dotations accordées aux collectivités territoriales, un sujet sensible au Sénat.

Augmenter la TVA sur certains produits

Alors que François Bayrou a relancé l’hypothèse d’une « TVA sociale », c’est-à-dire une augmentation de la TVA pour pouvoir alléger les cotisations sociales, Hervé Marseille rappelle que les centristes « la proposent déjà depuis plusieurs années ».

« Il ne s’agit pas d’augmenter la TVA sur les produits de première nécessité, mais de toucher à celle à 20% qui concerne certains types de produits », explique-t-il. « Avec un point de TVA sur une TVA à 20%, vous gagnez sept milliards. Mais cela ne suffit pas, il faudra en même temps couper dans les dépenses, et là c’est moins facile », conclut-il.

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