Budget : « Il faut mettre un terme à la gourmandise exacerbée » du PS, demande François Patriat

Mercredi, le budget de la Sécurité sociale n’a finalement pas pu être voté par les députés, faute de temps. Plus tôt dans la journée, ils avaient toutefois approuvé la suspension de la réforme des retraites, comme demandé par le PS. Désormais, le président du groupe RDPI - Renaissance au Sénat, François Patriat, demande aux socialistes de « mettre un terme à leur gourmandise exacerbée ».
Théodore Azouze

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Le Sénat prêt à s’emparer des textes budgétaires. Mercredi 12 novembre, l’examen en première lecture du budget de la Sécurité sociale s’est achevé à l’Assemblée nationale. Mais, faute de temps, l’ensemble du texte n’a finalement pas pu être voté par les députés. Il va à présent être transmis aux sénateurs. Plus tôt dans la journée, le Palais-Bourbon avait cependant approuvé une mesure emblématique du débat parlementaire ces derniers mois : la suspension de la réforme des retraites. 

Depuis des semaines, cette mise en pause de la loi Borne était posée par le Parti socialiste comme une condition sine qua non au maintien en poste de Sébastien Lecornu à Matignon. Si elle a été approuvée par les députés, la disposition devrait être en revanche revue au Sénat, comme l’a prévenu son président (LR) Gérard Larcher et l’ensemble de la majorité de droite. Pour le moment, le groupe des sénateurs macronistes du RDPI « est partagé entre s’abstenir ou voter contre », indique leur chef de file, François Patriat, invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi 13 novembre.

« Trouver une méthode à petits pas »

Malgré les doutes importants sur le maintien de cette suspension de la réforme des retraites dans la copie du PLFSS issue des débats sénatoriaux, l’élu Renaissance enjoint les socialistes à baisser leurs exigences vis-à-vis du gouvernement. « Aujourd’hui, il faut mettre un terme à leur gourmandise exacerbée », demande François Patriat. « Ils comprennent qu’aujourd’hui, on leur cède un peu, donc ils se disent : ‘autant leur en demander plus’. » Face à cette position, une solution n’aurait-elle pas été de nommer une figure du PS comme Premier ministre ? « Il y aurait eu un socialiste à Matignon, il aurait immédiatement été censuré », balaie le sénateur de Côte-d’Or. « Ça ne pouvait pas tenir. »

Au-delà du PLFSS, le Sénat s’apprête également à examiner le projet de loi de finances, qui doit lui être transmis d’ici au 23 novembre prochain. La partie recettes de ce texte doit être votée par les députés avant le 17 novembre – tandis que plus de 2000 amendements demeurent à examiner, la tenue de ce scrutin se fait cependant de plus en plus hypothétique. La semaine dernière, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait néanmoins promis que le gouvernement s’engageait à transmettre au Sénat l’ensemble des amendements votés à l’Assemblée nationale. 

Au Sénat, « on va trouver une méthode à petits pas », estime François Patriat. « Il faut faire des efforts », qui « doivent être portés par ceux qui peuvent le plus le faire aujourd’hui », ajoute-t-il. Pour lui, pas question pour autant d’acter de nouvelles hausses d’impôts lors de ces discussions budgétaires. « Ce qui m’inquiète surtout, c’est l’image du pays qu’on donne : un pays qui refuse de se réformer, qui refuse de prendre en compte le fait que demain il va falloir travailler plus, qu’il va falloir économiser… », détaille François Patriat.

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