Le ministre démissionnaire des Comptes publics, Laurent Saint-Martin a rappelé que le projet de loi de spécial ne remplaçait pas l’adoption d’un budget pour 2025. « La situation n’a pas changé depuis la démission du gouvernement. L’état de nos comptes est le même », a-t-il souligné en rappelant que « ce texte ne préjuge pas des futurs arbitrages budgétaires qui seront rendus sous l’autorité de François Bayrou par un nouveau gouvernement de plein exercice ».
Ce texte n’a qu’un seul objectif, celui d’assurer, à titre exceptionnel et transitoire, la continuité de la vie de la nation », a-t-il poursuivi. C’est pourquoi, le texte ne permet pas de modifier le barème de l’impôt sur le revenu pour l’indexer sur l’inflation, mais uniquement d’autoriser le gouvernement à continuer à percevoir les impôts jusqu’au vote du prochain budget ».
Toutefois, des décrets seront pris après la promulgation de la loi. « Les crédits se rapportant aux services votés seront temporairement ouverts par décrets. Ces services votés correspondent au niveau minimal de crédits jugés indispensables pour permettre l’exécution des services publics en 2025 dans les conditions de l’année précédente ». En attendant le prochain budget, le gouvernement ne pourra pas augmenter les budgets des armées, justice et ou de l’intérieur conformément à la trajectoire de lois de programmation.
Toutefois, en raison de motifs de « continuité de la vie nationale, et d’urgence caractérisée », l’Etat pourra procéder à des investissements ou des dépenses discrétionnaires à destination de la collectivité de Mayotte.