Grèves à la RATP et à la SNCF: « Je pense surtout à ceux qui vont galérer demain », réagit Clément Beaune

Grèves à la RATP et à la SNCF: « Je pense surtout à ceux qui vont galérer demain », réagit Clément Beaune

Interrogé après les questions d’actualité au gouvernement, le ministre des Transports est revenu sur la journée de grève qui se profile ce jeudi, dans les transports parisiens et certains TER. Clément Beaune a aussi défendu la nomination de Jean Castex à la tête de la RATP.
Louis Mollier-Sabet

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Depuis la rentrée, les transports français sont en difficulté, avec des TER annulés, et des transports parisiens en pleine embolie. « Je veux avoir un mot pour les gens qui galèrent dans un certain nombre de régions », a ainsi réagi Clément Beaune en sortant des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi au Sénat. Le ministre des Transports a identifié « deux régions qui vivent des difficultés très fortes : les Hauts de France, où il y a une pénurie de conducteurs et où j’ai demandé un plan inédit de recrutement le plus accéléré possible. Et en Île-de-France, on a une situation difficile aussi, avec un plan mis en place par la RATP pour recruter massivement, ça prend un peu de temps. On travaille avec la région, il faut mettre la pression à tout le monde pour que ça marche. » Pour ce faire, le ministre a ouvert la porte à un effort supplémentaire dans le budget 2023, à l’occasion du débat parlementaire au Sénat, sans pour autant donner plus de précisions.

« Un ancien Premier ministre qui prend la tête d’une entreprise publique, c’est une preuve d’engagement pour le service public »

À la veille de grèves qui vont paralyser les transports parisiens et la RATP, et engendrer quelques difficultés sur certains TER, le ministre des Transports assure « respecter le droit constitutionnel de grève et les préoccupations légitimes sur le pouvoir d’achat », mais rappelle qu’il y a « déjà eu des augmentations salariales importantes ces derniers mois » à la SNCF et à la RATP.  « Je pense surtout à ceux qui vont galérer demain », a-t-il ajouté. « C’est une journée qui sera très difficile et nous faisons tout pour que le dialogue social reprenne ses droits. »

Ce sera d’ailleurs sans nul doute l’un des premiers dossiers qui atterrira sur la table de Jean Castex, confirmé à la tête de la SNCF par le Parlement ce mercredi. Une nomination qui a pu faire grincer des dents face à ce que certains estiment comme un « recasage. » Clément Beaune a « réfuté complètement » ces critiques. « Jean Castex est engagé de longue date sur les transports. Un ancien Premier ministre qui prend la tête d’une entreprise publique, sous le contrôle du Parlement, c’est une preuve d’engagement pour le service public. » Le ministre des Transports a d’ailleurs estimé « qu’il y a des recasages’ plus tranquilles, qui sont plus des sinécures, que la RATP. »

Sur les réserves émises par la Haute autorité de la transparence pour la vie publique, qui a estimé que le Premier ministre ne pourrait pas engager de démarches auprès de ses anciens collègues sur la question de l’ouverture à la concurrence, Clément Beaune a tenu à rassurer : « Il pourra y avoir des échanges, des rendez-vous, il y a des précautions très spécifiques sur certains sujets, sur l’ouverture à la concurrence notamment. Sur ce sujet il aura des échanges avec la région. Je me réjouis de ce vote positif du Parlement et de la nomination de Jean Castex à la tête de ce grand service public. »

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