Jean-François Husson appelle à « reprendre le plus tôt possible le projet de loi de finances » interrompu

Le rapporteur général de la commission des finances demande à « terminer l’examen au Sénat » du projet de loi de finances, stoppé depuis la censure du 4 décembre.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

340 voix pour, 0 contre. À l’issue d’une séance inédite, le rapporteur général Jean-François Husson (LR) salue la « belle unanimité » de son assemblée sur le projet de loi spéciale, dont le but est d’assurer la jointure jusqu’à l’adoption d’une loi de finances pour 2025. « Elle est le témoin d’une prise de conscience d’être au rendez-vous de la responsabilité collective, qui doit habiter la représentation nationale », a-t-il développé.

Maintenant cette étape indispensable pour éviter toute rupture dans le fonctionnement de l’État au 1er janvier, le sénateur appelle à un « retour à l’unité, visant à redresser les comptes ». Avec le président de la commission des finances, Claude Raynal (PS), Jean-François Husson a préparé une proposition de loi pour permettre rapidement, au cas la nécessité se présenterait, une indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu. Mais le rapporteur souhaiterait d’abord essayer de clore la discussion budgétaire, interrompue depuis la motion de censure du 4 décembre. « Il y a une priorité : reprendre le plus tôt possible le projet de loi de finances sur lequel nous avions beaucoup avancé au Sénat, sur lequel beaucoup de points avaient fait l’objet d’un accord ».

Selon lui, terminer ce texte nécessite de mener une « course contre la montre ». La semaine dernière, le ministre du Budget avait estimé qu’il fallait boucler l’adoption d’un budget au cours du premier trimestre 2025, afin que les ménages ne soient pas pénalisés, et permettre une modification du barème de l’impôt avant l’actualisation des taux par l’administration fiscale.

« Il appartient au nouveau Premier ministre de trouver les voies et moyens de bâtir une équipe resserrée, une équipe de combattants pour la France […] à lui de trouver les voies de passage les points de concorde », a-t-il ajouté.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Ateliers de l’usine Petit Bateau à Troyes.
7min

Économie

Petit Bateau devient américain : Bonpoint, Carambar, LU, Doliprane … ces marques emblématiques passées sous pavillon étranger

Lancée en 1920, la marque de vêtements pour enfants Petit Bateau est rachetée par le groupe Regent, déjà propriétaire de DIM. Depuis une vingtaine d’années, de nombreuses marques tricolores sont tombées entre les mains de multinationales étrangères, souvent américaines ou asiatiques. Ces rachats interrogent sur la fragilité de la réindustrialisation française, également illustrée par la vente de grands fleurons industriels, souvent au cœur de véritables feuilletons politico-économiques.

Le

Remontée des taux d’emprunts de la France : « La situation est encore gérable, elle le sera moins dans un ou deux ans »
7min

Économie

Remontée des taux d’emprunts de la France : « La situation est encore gérable, elle le sera moins dans un ou deux ans »

En pleine incertitude politique, le taux des obligations françaises est revenu à des niveaux jamais observés depuis 14 ans et la crise des dettes souveraines de la zone euro. Une remontée qui s’accompagne d’autres indicateurs préoccupants pour la France, mais dont les effets sur le coût de la dette se feront ressentir au long cours.

Le

Face au « poison de la dette », la majorité sénatoriale veut maintenir son objectif de 40 milliards d’économies dans le budget 2026
6min

Économie

Face au « poison de la dette », la majorité sénatoriale veut maintenir son objectif de 40 milliards d’économies dans le budget 2026

Les groupes du socle commun, les groupes de droite et du centre au Sénat, poursuivent leur travail pour des propositions budgétaires communes, malgré l’incertitude politique générée par le vote de confiance du 8 septembre. La Haute assemblée veut se tenir prête pour maintenir un effort significatif dans le budget 2026, proche de celui de François Bayrou.

Le