Le système des retraites toujours déficitaire selon les prévisions du COR : « Nous avions besoin de faire cette réforme », défend Roland Lescure

Au micro de Public Sénat, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, s’est montré relativement sceptique face aux dernières estimations du Conseil d’orientation des retraites, selon lesquelles la réforme ne suffira pas à éponger l’intégralité du déficit du système.
Romain David

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Un coup d’épée dans l’eau ? La réforme des retraites ne suffira pas à résorber le déficit du régime d’ici 2030, comme espéré par l’exécutif.  Selon le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui doit être publié jeudi mais que le quotidien Le Monde a pu consulter, le système devrait rester légèrement dans le rouge, avec un solde négatif, représentant entre -0,2% et -0,3% du PIB d’ici une petite dizaine d’années. « C’est un peu le monde à l’envers. Pendant des mois, un certain nombre de gens nous ont dit qu’il n’y avait pas de problème, et maintenant on se retrouve dans une situation où l’on va nous dire que l’on n’en a pas fait assez », a relevé ce mardi 20 juin, au micro de Public Sénat, Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie

« Les estimations du COR ça va, ça vient, Il y a sept ans, ils nous disaient qu’il n’y avait pas de problème, il y a deux ans qu’il y avait un problème. Pendant les débats sur la réforme des retraites, on a entendu le président du COR nous dire que finalement il n’y a pas tant de problèmes que cela. Et maintenant, cela redevient un gros problème », raille ce responsable gouvernemental. « Je ne leur jette pas la pierre, les estimations actuarielles sont compliquées à faire », nuance-t-il en pointant le caractère difficilement prédictible des flux financiers.

Pour Roland Lescure, ces chiffres montrent que « nous avions besoin de faire cette réforme. » « Le message que j’entends derrière ces estimations, c’est que la réforme des retraites va dans le bon sens puisqu’elle réduit largement le déséquilibre », fait-il valoir. « Mettons là en œuvre, et on verra ensuite dans quelques années », ajoute-t-il. « Mais je ne suis pas sûr qu’il y aura un déficit. »

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