Poursuivre les efforts dans ce sens. Le Premier ministre Michel Barnier débute ce mercredi 26 février sa visite du Salon de l’agriculture, à Paris. Un événement qui se tient dans un contexte bien moins explosif que l’an passé, lorsque les agriculteurs venaient de participer à plusieurs semaines de mobilisation pour demander une amélioration de leurs conditions d’activité. Cette année, le Salon a ouvert ses portes juste après l’adoption, le 20 février, de la loi d’orientation agricole au Parlement.
Un texte destiné à répondre aux difficultés des agriculteurs soulevées durant la crise, mais retardé après la période d’instabilité gouvernementale et budgétaire ces derniers mois. Il s’agit là d’« une loi très importante », a salué Michel Barnier durant sa déambulation, au micro de Public Sénat. L’éphémère Premier ministre (septembre-décembre 2024) a toutefois rappelé la nécessité selon lui de « rester vigilants » pour continuer à « accompagner les agriculteurs ».
Prix des productions et transition écologique
Il faut « tenir les engagements pris dans le temps » vis-à-vis des agriculteurs, réclame Michel Barnier, revendiquant « attacher parfois plus d’importance à l’effet suivi qu’à l’effet d’annonce ». D’après lui, certaines pistes doivent continuer à être explorées pour perfectionner les conditions d’exercice des producteurs. « Il y a la question des prix qui reste là, il y a la simplification qui doit toujours être continuée, l’engagement de l’agriculture vers la durabilité pour faire face à la transition écologique », énumère Michel Barnier.
Les agriculteurs doivent être partie prenante du « contrat de l’entretien des territoires », avance l’ancien négociateur du Brexit. « Est-ce qu’on veut une alimentation saine, durable, traçable, qui ait du goût, des couleurs, des odeurs ; ou une alimentation aseptisée, industrielle ? », questionne-t-il. Dans l’optique de poursuivre les initiatives envers le monde agricole, l’actuel chef du gouvernement, François Bayrou, a affiché lundi lors de sa venue au Salon de l’agriculture sa volonté de « résoudre les problèmes des prix, du revenu, qui est le problème le plus important ».