Économie
Auditionnée par les sénateurs sur le projet de loi de finances de fin de gestion, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est voulue optimiste sur la bonne exécution du budget pendant l’année 2025.
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Par Aglaée Marchand
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Emmanuel Macron s’est dit « plutôt positif », sur le Mercosur jeudi 6 novembre, depuis Belém, au Brésil. Ce week-end, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a tempéré cette sortie, évoquant le refus de tout accord qui « condamnerait nos agriculteurs ». Un flou règne alors. Il n’en fallait pas plus aux syndicats agricoles pour monter au front. Ils sont près de 250 agriculteurs à manifester à Toulouse ce mercredi, où s’est rendu le président de la République.
Le sénateur centriste Franck Menonville s’est saisi de la séance des questions d’actualité au gouvernement, pour interpeller l’exécutif : « Nos agriculteurs ont besoin d’être rassurés ». En réponse, le ministre délégué chargé de l’Europe a défendu la position de la France : « Notre seule boussole, c’est la défense de nos intérêts agricoles ».
Benjamin Haddad a précisé : « Nous avons formulé trois exigences à la Commission européenne, et aujourd’hui, le compte n’y est pas ». La première demande, une « clause de sauvegarde robuste, effective et activable pour protéger contre les déstabilisations dans nos marchés agricoles », repose sur « un mécanisme de surveillance […] et de réaction rapide pour pouvoir bloquer les importations, si on voit que nos filières sont déstabilisées ». Pour celle-ci, la « Commission européenne nous a entendus et a fait une proposition dans ce sens, qu’il convient d’examiner ».
Dans un second temps, le gouvernement français souhaite un « agenda ambitieux de mesures miroirs sur la dimension des pesticides et de l’alimentation animale ». Le ministre y voit une « mesure de bon sens » : « On ne peut pas demander à nos agriculteurs de respecter des normes et des standards dans la production, et aller ensuite importer des produits qui ne [les] respectent pas ». Enfin, troisième réclamation : « Des contrôles effectifs sur le plan sanitaire et phytosanitaire sur les produits importés, et dans les pays exportateurs pour assurer un contrôle effectif de nos normes européennes ».
« C’est à l’aune de ces trois exigences que la France se déterminera sur cette question du Mercosur », a poursuivi Benjamin Haddad. Et de conclure : « Que ce soit sur le Mercosur ou sur les négociations de la politique agricole commune, nous serons dans une fermeté absolue pour défendre les intérêts de nos agriculteurs ».
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