Michelin : « L’enjeu, c’est de retrouver des repreneurs », affirme Marc Ferracci

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Marc Ferracci est revenu sur les fermetures de sites d’Auchan et de Michelin.
Rédaction Public Sénat

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Le distributeur nordiste Auchan a lui présenté mardi à ses représentants du personnel un projet de plan social menaçant un total de 2 389 emplois en France, pour tenter de se relancer après plusieurs années difficiles.

Michelin, le géant français du pneu a, lui, annoncé aux salariés la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet et Vannes (Morbihan), qui comptent au total 1 254 salariés.

Face à ces plans sociaux, « le rôle de l’Etat est d’être extrêmement exigeant dans l’accompagnement social des salariés […] et de faire également attention à la revitalisation des sites », a expliqué le ministre délégué chargé de l’Industrie, Marc Ferracci au micro de Public Sénat. Au sujet de Michelin, le ministre indique que « L’enjeu, c’est de trouver des repreneurs », a expliqué le ministre délégué chargé de l’Industrie, Marc Ferracci au micro de Public Sénat, précisant que « dans les prochaines heures, « la direction de Michelin allait mettre tout le monde autour de la table, les préfets, les chambres de commerce et de l’industrie, les élus, pour essayer de trouver des repreneurs ».

Le ministre a également plaidé en faveur d’une « stratégie offensive » pour que des emplois « se créent sur notre territoire ». « C’est-à-dire créer un cadre attractif pour nos investisseurs. Depuis 5 ans, la France est le pays européen le plus attractif. Je pense que nous devons continuer dans cette logique ».

Mardi, devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Michel Barnier a dit avoir « le souci de savoir ce qu’on a fait dans ces groupes de l’argent public qu’on leur a donné ». Et devant la commission des affaires économiques, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand a estimé que d’autres décisions d’entreprises « extrêmement difficiles » sont à craindre « dans les prochaines semaines ».

Une inquiétude confirmée par Marc Ferracci, « compte tenu des difficultés économiques de la filière automobile, on peut s’attendre à d’autres annonces chez les équipementiers ».

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