SIFA Technologies
Orleans le 28/04/2021 - M. Olivier DUSSOPT, ministre delegue charge des Comptes publics visite l entreprise SIFA Technologies a Orleans dans le cadre du plan France Relance engage par le gouvernement.Sifa Technologies est un sous-traitant de la filiere automobile specialise dans la transformation de l aluminium, dans la conception, l industrialisation et la fabrication de culasses en aluminium pour l industrie automobile Renault-Nissan, Daimler, Valeo, BMW ou Maserati.le montant du plan de relance qui a ete attribue à Sifa Technologies est de 800000 €.L aide du gouvernement a permis à l entreprise, dirigee par Julien Barbrault d investir dans sa modernisation : transformation numerique, achat de nouvelles machines, notamment pour graver un QR-Code sur toutes les pieces.Usinage des pieces moteur.PDG M.Patrick Bellity.Diecteur General industriel M. Julien Barbrault//GELYPATRICK_1911.20195/2104291554/Credit:PATRICK GELY/SIPA/2104291555

Partage de la valeur en entreprise : le contenu du projet de loi présenté en conseil des ministres

Promis pour la fin du mois de mai, le projet de loi sur le partage de la valeur en entreprise était présenté ce mercredi 24 mai en conseil des ministres. Visant à améliorer la rémunération des salariés dans les entreprises réalisant des bénéfices, le projet de loi retranscrit l’accord conclu entre les syndicats et le patronat.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le projet de loi sur le partage de la valeur doit permettre aux entreprises de redistribuer plus équitablement les bénéfices exceptionnels réalisés. Comme précisé par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, le projet de loi est une « transposition fidèle et intégrale » de l’accord national interprofessionnel conclu entre syndicats et patronat en février. La transcription fidèle de l’accord était un point extrêmement important pour les syndicats. Trois dispositifs de partage de la valeur existent actuellement : l’intéressement, la participation et la prime sur le partage de la valeur.

Elargissement aux petites entreprises

Le principal objectif du projet de loi est d’étendre le périmètre des dispositifs de partage de la valeur. Parmi les trois mécanismes de redistribution au sein de l’entreprise, seule la participation est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés ou plus lorsque celle-ci réalise des bénéfices. L’intéressement et la prime de partage de la valeur sont facultatifs et permettent, respectivement, la mise en place d’un dispositif d’épargne salariale en fonction des résultats de l’entreprise et la possibilité de verser une prime en bénéficiant d’exonération fiscale.

Le point principal du projet de loi concerne la généralisation de l’un des trois dispositifs pour les entreprises de plus de 11 à 49 salariés lorsque les bénéfices représentent au moins 1 % du chiffre d’affaires. Une obligation qui s’appliquera à partir du 1er janvier 2025.

Bénéfices exceptionnels

Plusieurs membres du camp de la majorité présidentielle comme Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, et l’eurodéputé Renaissance Pascal Canfin avaient exprimé la volonté, en début d’année, de mieux distribuer les superprofits. Le 22 mars, Emmanuel Macron avait formulé la possibilité de mieux répartir les superprofits réalisés afin d’en faire bénéficier les salariés, mais le projet de loi n’approfondit pas le contenu de l’accord interprofessionnel sur ce point. Par conséquent, les grandes entreprises devront prendre en compte les bénéfices exceptionnels dans la répartition des primes. Néanmoins, les entreprises restent libres de définir ce que constitue un bénéfice exceptionnel.

Autres dispositifs 

Le projet de loi cherche également à contraindre les entreprises à proposer des investissements considérés comme responsables dans les plans d’épargne-entreprises et dans les PER compte titres. Enfin, le projet de loi doit faciliter le dispositif d’actionnariat salarié qui permet d’associer les salariés au capital de l’entreprise qui les emploie. Le texte prévoit la possibilité pour les entreprises de mettre en place un « plan de partage de la valorisation de l’entreprise ». L’objectif est de faire bénéficier les salariés, après trois ans, d’une somme reflétant l’évolution de la valeur de l’entreprise.

Partager cet article

Dans la même thématique

Ateliers de l’usine Petit Bateau à Troyes.
7min

Économie

Petit Bateau devient américain : Bonpoint, Carambar, LU, Doliprane … ces marques emblématiques passées sous pavillon étranger

Lancée en 1920, la marque de vêtements pour enfants Petit Bateau est rachetée par le groupe Regent, déjà propriétaire de DIM. Depuis une vingtaine d’années, de nombreuses marques tricolores sont tombées entre les mains de multinationales étrangères, souvent américaines ou asiatiques. Ces rachats interrogent sur la fragilité de la réindustrialisation française, également illustrée par la vente de grands fleurons industriels, souvent au cœur de véritables feuilletons politico-économiques.

Le

Remontée des taux d’emprunts de la France : « La situation est encore gérable, elle le sera moins dans un ou deux ans »
7min

Économie

Remontée des taux d’emprunts de la France : « La situation est encore gérable, elle le sera moins dans un ou deux ans »

En pleine incertitude politique, le taux des obligations françaises est revenu à des niveaux jamais observés depuis 14 ans et la crise des dettes souveraines de la zone euro. Une remontée qui s’accompagne d’autres indicateurs préoccupants pour la France, mais dont les effets sur le coût de la dette se feront ressentir au long cours.

Le

Face au « poison de la dette », la majorité sénatoriale veut maintenir son objectif de 40 milliards d’économies dans le budget 2026
6min

Économie

Face au « poison de la dette », la majorité sénatoriale veut maintenir son objectif de 40 milliards d’économies dans le budget 2026

Les groupes du socle commun, les groupes de droite et du centre au Sénat, poursuivent leur travail pour des propositions budgétaires communes, malgré l’incertitude politique générée par le vote de confiance du 8 septembre. La Haute assemblée veut se tenir prête pour maintenir un effort significatif dans le budget 2026, proche de celui de François Bayrou.

Le

La sélection de la rédaction

Partage de la valeur en entreprise : le contenu du projet de loi présenté en conseil des ministres
9min

Politique

Nouvelles mesures pour le partage de la valeur : l’opposition pointe une « diversion » d’Emmanuel Macron

Le chef de l’Etat veut que les grandes entreprises qui ont recours aux rachats de leurs actions « distribuent davantage aux salariés », sous forme de participation ou d’intéressement. « C’est quasi méprisant. C’est une blague », dénonce le communiste Fabien Gay. « Pourquoi pas », dit le sénateur LR Jean-François Husson, « mais la réponse n’est pas du tout à la hauteur ».

Le