« Ces faits d’une nature particulièrement grave, appellent des sanctions exemplaires. Ils constituent une incitation explicite à la pédocriminalité, ainsi qu’une atteinte directe à la dignité humaine et à la protection des enfants, valeurs fondamentales de notre ordre juridique. » C’est avec ces mots que la sénatrice de Paris Marie-Claire Carrère-Gée (LR) a porté connaissance au parquet de Paris les poupées sexuelles, d’apparence enfantine, sur le site internet Shein.
La parlementaire précise avoir saisi la procureure de Paris, Laure Beccuau, au titre de l’article 40 du Code de Procédure pénale. Sa plainte vise les vendeurs et clients de poupées pédopornographiques, ainsi que la plateforme Shein, pour complicité. L’entreprise, célèbre pour sa mode ultra-éphémère, doit s’installer mercredi au BHV puis dans cinq magasins Galeries Lafayette du pays.
Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé avoir signalé à la justice la vente de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » après avoir constaté leur présence sur le site de Shein.
La répression des fraudes a également alerté le parquet de Paris après avoir détecté ce type de produits mis en ligne sur la plateforme, révélait ce week-end Le Parisien. Le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, a également été averti.
« Leur description et leur catégorisation sur le site permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus », a indiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans un communiqué. La plateforme chinoise a assuré auprès de l’AFP que les produits « ont été immédiatement retirés de la plateforme dès que nous avons eu connaissance de ces problèmes », précisant qu’une enquête interne était en cours pour déterminer comment les annonces ont pu « contourner » les « dispositifs de contrôle ».