Réforme des retraites : en cas d’échec de la concertation, le gouvernement « prendra ses responsabilités », prévient Riester
Si la concertation avec les responsables des partis et les représentants syndicaux venait à échouer, le ministre n’exclut pas un passage en force de la réforme des retraites. 

Réforme des retraites : en cas d’échec de la concertation, le gouvernement « prendra ses responsabilités », prévient Riester

Si la concertation avec les responsables des partis et les représentants syndicaux venait à échouer, le ministre n’exclut pas un passage en force de la réforme des retraites. 
Public Sénat

Par Sandrine Tran

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogé à la sortie des questions au gouvernement au Sénat, le ministre en charge des relations avec le Parlement s’est montré ferme au sujet de la réforme des retraites. Si une concertation n’était pas conclusive d’ici la fin de l’année, le gouvernement « prendra ses responsabilités » a-t-il assuré.

« Si jamais nous ne devions pas avoir de majorité à l’issue de ce travail de concertation, nous prendrons nos responsabilités, comme nous le prendrons pour tous les textes », a-t-il affirmé. Et de poursuivre : « Si nous devons à un moment ou à un autre, sur les lois de finances ou les lois de finances de la sécurité sociale, prendre nos responsabilités en utilisant des outils que nous donne la Constitution pour s’assurer que la France a un budget, nous le ferons. Et nous le ferons en sérénité comme d’autres gouvernements avant nous l’ont utilisé. »

« A un moment donné, il faut se décider à agir »

Avant d’ajouter que « l’ouverture, la concertation et le respect des oppositions » faisaient partie des méthodes de travail de la majorité, mais qu’ « à un moment donné, il faut se décider à agir pour nos compatriotes ».

Une manière de parler de l’article 49.3 sans le nommer, qui pourrait acter la mise en place de la réforme des retraites selon les termes de l’exécutif et selon son calendrier. A savoir un vote avant l’été prochain. Un serpent de mer auquel Emmanuel Macron avait promis de s’attaquer dès sa première élection en 2017.

Pour assurer qu’une concertation n’est pas qu’une question de forme, le ministre a tenu à rappeler que des premiers rendez-vous de travail ont déjà débuté entre Olivier Dussopt, ministre du Travail, et les organisations syndicales. D’autres sont à venir, réunissant Élisabeth Borne, Olivier Dussopt et Franck Riester avec les principaux représentants des partis politiques.

Les négociations auront lieu jusqu’à la mi-décembre et le projet de loi sera présenté en conseil des ministres « en début d’année » prochaine.

 

Dans la même thématique

Réforme des retraites : en cas d’échec de la concertation, le gouvernement « prendra ses responsabilités », prévient Riester
2min

Économie

Guerre commerciale : le ministre de l’Économie juge que la négociation est « difficile »

Le sénateur de Charente-Maritime Daniel Laurent (LR) a interpellé le gouvernement ce 4 juin sur les difficultés de la filière du cognac, malmenée à la fois par les taxes américaines et chinoises. Éric Lombard lui a assuré la pleine mobilisation de l’exécutif et une bonne coordination avec l’Europe pour parvenir à un accord, tout en jugeant le combat « difficile ».

Le

Réforme des retraites : en cas d’échec de la concertation, le gouvernement « prendra ses responsabilités », prévient Riester
4min

Économie

Suspension de MaPrimeRénov’ : « On a bien l’intention de la rétablir avant la fin de l’année », assure Éric Lombard

Auditionné au Sénat ce 4 juin, le ministre de l’Économie a dû préciser les intentions du gouvernement concernant la mise sur pause des aides à la rénovation thermique et énergétique. Il a justifié cette décision par « l’encombrement des services de gestion » et l’existence de fraudes. « Nous sommes bien conscients de l’importance de continuer », a-t-il insisté.

Le

Deplacement du Premier Ministre dans l’Essonne
4min

Économie

MaPrimeRénov’ : une aide dans le viseur du gouvernement

L’aide à la rénovation énergétique des logements pourrait être suspendue dès le mois de juillet, selon Le Parisien. Les discussions sont cependant toujours en cours. Victime de son succès, les crédits de l’aide ont déjà été consommés. Mais le gouvernement les avait diminués ces dernières années.

Le