La parution d’une tribune signée par 70 présidents d’établissements d’enseignement supérieur dans Le Monde le 25 avril met en avant leur inquiétude face à l’ « instrumentalisation politique » de l’université. Publiée quinze jours après une audition très tendue au Sénat du président de France Universités sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, ce texte est très mal reçu par la droite de l’hémicycle, alors que la gauche fait valoir son inquiétude face à une dérive « anti-libérale ».
Collège : « Je m’inscris pleinement dans ce choc des savoirs », insiste Nicole Belloubet
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Après deux journées de grève des enseignants au début du mois contre la politique éducative au collège, mais aussi en faveur des salaires, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a hérité d’un ministère marqué par de fortes tensions. Inquiète des postes non pourvus et des démissions de professeurs, la sénatrice Marie-Claude Varaillas (communiste) a interpellé la ministre, lors des questions au gouvernement ce 14 février 2024. « Je vous le dis avec gravité, aujourd’hui c’est le maintien de la continuité du service public de l’éducation qui est en jeu. Comment compte-vous y remédier et faire en l’état à l’intenable promesse des groupes de niveaux au collège », a demandé la sénatrice de la Dordogne.
Face à « l’insuffisance des résultats scolaires » dans les enquêtes internationales, Nicole Belloubet s’est posée dans la continuité de la stratégie mise en place par son « anté-prédécesseur » Gabriel Attal. « Je m’inscris pleinement dans ce choc des savoirs parce que nous ne pouvons pas rester en l’état », a-t-elle insisté.
Outre une modification de la formation continue et initiale des enseignants, l’ancienne rectrice a également maintenu le projet de groupe de niveaux au collège, sans toutefois utiliser ce terme qui alimente les craintes d’une école à plusieurs vitesses. Nicole Belloubet plaide pour des « groupes qui nous permettront de prendre en charge la différenciation des élèves », mais aussi des « petits groupes pour les élèves qui sont le plus en besoin et qui sont le plus en difficulté ».
« Ce changement, vous ne pourrez le mettre en œuvre qu’avec des moyens substantiels. Pour que nos élèves réunissent, il faut plus d’enseignants formés et mieux rémunérés et moins d’élèves par classe », a répliqué la sénatrice.
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