Groupes d’élèves au collège : « C’est ce que veut le premier ministre, c’est ce que je veux », assure Nicole Belloubet

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet est revenue sur l’officialisation d’une mesure controversée : la mise en place de groupes d’élèves en français et en math, en 6e et en 5e à la rentrée prochaine.
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Mesure phare du « choc des savoirs », cher à Gabriel Attal, un arrêté publié au Journal Officiel ce week-end détaille la mise en place de groupes de niveau au collège à la rentrée prochaine. Nicole Belloubet avait semblé, ces derniers jours plus, frileuse quant aux implications de cette réforme, préférant parler de « groupes de besoin » plutôt que de groupes de niveau » (lire notre article). « Nous allons mettre en place en 6e et en 5e en français et en math des enseignements en groupe qui répondront au niveau et au besoin des élèves », a-t-elle détaillé rappelant que « des temps en classe entière qui permettent le brassage des élèves » étaient prévus dans la limite de 10 semaines par an. « C’est ce que veut le premier ministre, c’est ce que je veux ».

La ministre a également répondu à quelques questions d’actualité, notamment sur le courrier de la sœur de Samuel Paty envoyé au Premier ministre Gabriel Attal, et à elle-même, demandant la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans l’assassinat de son frère. « Nous sommes en train de la lire cette lettre et nous allons lui répondre », a-t-elle sobrement indiqué.

Après l’agression survenue vendredi dans un établissement près de Dijon, où un collégien de 15 ans a menacé avec un couteau sa principale et un agent, la ministre avait loué les procédures anti-intrusion qui ont sans doute permis de sauver des vies ». « Cela ne suffit pas. On a vu que parce que les personnels avaient été formés qu’ils ont acquis les bons réflexes dans le cadre de ces plans de mise en sûreté », s’est-elle félicitée.

Nicole Belloubet avait également reconnu le besoin de « constamment améliorer » la prise en charge des « élèves hautement perturbateurs ». « Ces dispositifs, il y en a qui existent comme des classes relais. C’est une réflexion que nous devons conduire pour que les enseignants aient face à eux des groupes d’élèves qui soient en capacité d’être instruits et d’être éduqués par nos enseignants », a-t-elle précisé.

 

 

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