Harcèlement scolaire : des mesures annoncées le 25 septembre, issues de rapports parlementaires
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Hier, Gabriel Attal recevait tous les recteurs d’académie, après le suicide du jeune Nicolas à Poissy, victime de harcèlement scolaire. Le ministre de l’Education nationale a demandé « un électrochoc à tous les niveaux » aux équipes académiques, et a annoncé le lancement d’un audit sur la gestion des cas de harcèlement entre septembre 2022 et 2023 dans chaque académie. Les conclusions devraient être rendues à la mi-octobre. Aujourd’hui, le ministre recevait Colette Mélot, sénatrice Les Indépendants de la Seine-et-Marne et rapporteure d’une mission d’information sénatoriale sur le harcèlement scolaire en 2021. Elle était aux côtés d’Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, auteur lui aussi d’un rapport sur la lutte contre le harcèlement scolaire en 2021.
« Ils ont semblé réceptifs »
Les sénateurs attendaient que l’exécutif se saisisse de leur rapport. Au micro de Public Sénat, Colette Mélot l’assure, le ministre a « vraiment pris en compte toutes les observations que [les parlementaires ont] faites, pour lui le sujet du harcèlement est une priorité, il est totalement d’accord sur le triptyque ‘prévenir, détecter, traiter’que nous préconisions ». D’après la sénatrice, le ministre est au travail, et il présentera ses mesures de lutte contre le harcèlement le 25 septembre prochain.
Colette Mélot n’est pas la seule sénatrice à être entendue par le cabinet du ministre. La sénatrice LR de la Saône-et-Loire Marie Mercier, auteure d’une proposition de loi visant à autoriser le changement d’établissement des élèves harceleurs, a également rencontré le cabinet de Gabriel Attal aujourd’hui, pour évoquer le sujet de la lutte contre le harcèlement. « Ils ont écouté, ils ont semblé réceptifs », résume-t-elle.
« On peut encore réfléchir »
L’annonce faite lundi d’un nouvel audit sur le sujet du harcèlement n’était pas forcément la mesure attendue par tous les acteurs. Mélanie Vogel, sénatrice écologiste des Français de l’étranger, se désole : « que le ministre fasse un audit, parce qu’il ne nous croit pas, très bien. Mais nous avons déjà fait un rapport au Sénat il y a deux ans ». Pour Colette Mélot, tout n’a pas été fait dans ce rapport, il reste encore des choses à analyser. « On peut encore réfléchir : depuis deux ans, il y a eu des événements, des évolutions, des expérimentations dans des établissements, comme le programme pHARe, qui a été généralisé à cette rentrée. Il faut attendre les résultats » explique-t-elle.
Vers un numéro d’aide unique ?
Sur le fond des mesures que le ministre pourrait annoncer le 25 septembre prochain, Colette Mélot souhaite voir figurer une amélioration de l’affichage des numéros de téléphone d’aide (le 3018 et le 3020), voire la création d’un numéro unique, ou encore l’amélioration de la prévention, notamment auprès des parents. « Nous sommes sur la voie », résume-t-elle.
Des moyens supplémentaires pour lutter contre le harcèlement ?
Y aura-t-il des moyens supplémentaires ? C’est ce que Gabriel Attal a laissé entendre lors de sa rencontre des recteurs hier, et c’est ce qu’attendent les parlementaires. C’est en tout cas ce que croit Colette Mélot à l’issue de son entretien avec le ministre.
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