Paris : Meeting Gabriel Attal and academics rectors

Harcèlement scolaire : des mesures annoncées le 25 septembre, issues de rapports parlementaires

Après la rencontre avec les recteurs d’académie le 18 septembre dernier, Gabriel Attal recevait des parlementaires ayant travaillé sur la question du harcèlement scolaire. Il annoncera des mesures le 25 septembre prochain, et certaines seront issues du rapport de juillet 2021 de la mission d’information du Sénat sur le harcèlement scolaire.
Mathilde Nutarelli

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Hier, Gabriel Attal recevait tous les recteurs d’académie, après le suicide du jeune Nicolas à Poissy, victime de harcèlement scolaire. Le ministre de l’Education nationale a demandé « un électrochoc à tous les niveaux » aux équipes académiques, et a annoncé le lancement d’un audit sur la gestion des cas de harcèlement entre septembre 2022 et 2023 dans chaque académie. Les conclusions devraient être rendues à la mi-octobre. Aujourd’hui, le ministre recevait Colette Mélot, sénatrice Les Indépendants de la Seine-et-Marne et rapporteure d’une mission d’information sénatoriale sur le harcèlement scolaire en 2021. Elle était aux côtés d’Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, auteur lui aussi d’un rapport sur la lutte contre le harcèlement scolaire en 2021.

« Ils ont semblé réceptifs »

Les sénateurs attendaient que l’exécutif se saisisse de leur rapport. Au micro de Public Sénat, Colette Mélot l’assure, le ministre a « vraiment pris en compte toutes les observations que [les parlementaires ont] faites, pour lui le sujet du harcèlement est une priorité, il est totalement d’accord sur le triptyque ‘prévenir, détecter, traiter’que nous préconisions ». D’après la sénatrice, le ministre est au travail, et il présentera ses mesures de lutte contre le harcèlement le 25 septembre prochain.

Colette Mélot n’est pas la seule sénatrice à être entendue par le cabinet du ministre. La sénatrice LR de la Saône-et-Loire Marie Mercier, auteure d’une proposition de loi visant à autoriser le changement d’établissement des élèves harceleurs, a également rencontré le cabinet de Gabriel Attal aujourd’hui, pour évoquer le sujet de la lutte contre le harcèlement. « Ils ont écouté, ils ont semblé réceptifs », résume-t-elle.

« On peut encore réfléchir »

L’annonce faite lundi d’un nouvel audit sur le sujet du harcèlement n’était pas forcément la mesure attendue par tous les acteurs. Mélanie Vogel, sénatrice écologiste des Français de l’étranger, se désole : « que le ministre fasse un audit, parce qu’il ne nous croit pas, très bien. Mais nous avons déjà fait un rapport au Sénat il y a deux ans ». Pour Colette Mélot, tout n’a pas été fait dans ce rapport, il reste encore des choses à analyser. « On peut encore réfléchir : depuis deux ans, il y a eu des événements, des évolutions, des expérimentations dans des établissements, comme le programme pHARe, qui a été généralisé à cette rentrée. Il faut attendre les résultats » explique-t-elle.

Vers un numéro d’aide unique ?

Sur le fond des mesures que le ministre pourrait annoncer le 25 septembre prochain, Colette Mélot souhaite voir figurer une amélioration de l’affichage des numéros de téléphone d’aide (le 3018 et le 3020), voire la création d’un numéro unique, ou encore l’amélioration de la prévention, notamment auprès des parents. « Nous sommes sur la voie », résume-t-elle.

Des moyens supplémentaires pour lutter contre le harcèlement ?

Y aura-t-il des moyens supplémentaires ? C’est ce que Gabriel Attal a laissé entendre lors de sa rencontre des recteurs hier, et c’est ce qu’attendent les parlementaires. C’est en tout cas ce que croit Colette Mélot à l’issue de son entretien avec le ministre.

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Harcèlement scolaire : des mesures annoncées le 25 septembre, issues de rapports parlementaires
4min

Éducation

Dans l’enseignement supérieur, des ingérences étrangères aux frontières de plus en plus « floues et incertaines »

Deux ans et demi après la publication d’un rapport sénatorial sur les influences extra-européennes à l’université, la commission d’enquête sur les ingérences étrangères se penche de nouveau sur le sujet. Face à une menace de plus en plus diffuse et dans un contexte de forte autonomie des établissements, les recommandations des sénateurs peinent encore à s’appliquer.

Le

PARIS – COUVRE FEU – QUARTIER LATIN – INSOLITE
9min

Éducation

Antisémitisme : les présidents d’universités dénoncent une instrumentalisation politique, les sénateurs partagés

La parution d’une tribune signée par 70 présidents d’établissements d’enseignement supérieur dans Le Monde le 25 avril met en avant leur inquiétude face à l’ « instrumentalisation politique » de l’université. Publiée quinze jours après une audition très tendue au Sénat du président de France Universités sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, ce texte est très mal reçu par la droite de l’hémicycle, alors que la gauche fait valoir son inquiétude face à une dérive « anti-libérale ».

Le

Paris Education Strike
9min

Éducation

Derrière la grève des profs en Seine-Saint-Denis, un ras le bol général contre « un sentiment de relégation »

Deux mois après le début du mouvement, l’intersyndicale enseignante appelait à une nouvelle journée de mobilisation ce lundi 22 décembre en Seine-Saint-Denis. Enseignants, syndicats et élus de gauche estiment que les solutions du gouvernement ne sont pas à la mesure des difficultés « hors normes » que connait le secteur de l’enseignement dans ce département.

Le

La sélection de la rédaction