À plus de 6 %, l’inflation mine le pouvoir d’achat des salariés. La hausse des prix est encore plus importante pour les produits alimentaires, et d’autant plus douloureuse pour les salaires les plus bas. Lors des questions d’actualité au gouvernement du 19 octobre, la sénatrice PS des Landes, Monique Lubin, a critiqué les choix de l’exécutif pour tenter de redonner de la « valeur au travail ». « Vous répondez primes aléatoires, défiscalisation et désocialisation d’heures supplémentaires, rachats de RTT et autres mesures qui finalement n’impliquent que les salariés eux-mêmes », a déploré la sénatrice. « Mais vous refusez obstinément de satisfaire notre demande et surtout celle des salariés d’initier un grand débat sur les salaires […] Il est temps de parler du partage de la masse salariale dans les entreprises. »
« Une augmentation générale des salaires ne se décide pas la loi, ça relève du dialogue social », a répondu le ministre du Travail Olivier Dussopt. Et d’ajouter : « Nous encourageons les branches et les entreprises au dialogue. » L’ancien député PS a rappelé que le gouvernement avait également facilité la conclusion d’accords d’intéressement et le versement de primes.
« Une négociation interprofessionnelle sur le partage de la valeur »
Reconnaissant que le niveau de l’inflation était important, il a appelé son interlocutrice à comparer la situation de la France avec le reste de l’Europe. « Vous auriez pu faire le constat avec nous que nous sommes le pays en Europe qui, par les mesures mises en place, le bouclier tarifaire sur les questions énergétiques, les aides que nous apportons aux ménages, a permis de réduire l’inflation le plus possible. »
Olivier Dussopt a rappelé qu’il ouvrirait dans les prochaines semaines « une négociation interprofessionnelle sur le partage de la valeur ».