COP29 : « J’aurais préféré qu’elle ne se tienne pas en Azerbaïdjan », affirme Agnès Pannier-Runacher

Auditionnée devant la commission de l’Aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques a certifié que la France se rendra bien à Bakou pour participer à la COP29, tout en affirmant qu’aucun dirigeant français n’entrera en négociation avec les autorités azéries.
Quentin Gérard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il n’y aura aucun contact avec les autorités azéries », a assuré Agnès Pannier-Runacher devant les sénateurs. Auditionnée par la commission de l’Aménagement du territoire et du développement durable du Palais du Luxembourg, la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques est revenue sur la prochaine COP29 – une négociation multilatérale sur le climat avec tous les pays du monde – qui se déroule en Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre prochain.

« Bien entendu, j’aurais préféré que cette COP ne se tienne pas à Bakou. L’année dernière, lorsque le vote a été fait et que nous en avons pris part, c’est l’Azerbaïdjan qui a gagné contre l’Arménie pour organiser la prochaine conférence sur le climat », s’est désolée Agnès Pannier-Runacher.

« Nous ne ferons pas la politique de la chaise vide »

Toutefois, la ministre a ajouté qu’aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau. Emmanuel Macron ne sera donc pas au sommet qui regroupe les chefs d’Etat et de gouvernement les 12 et 13 novembre. Une centaine d’entre eux sont pourtant attendus. « Nous avons des relations complexes, compliquées, en langage diplomatique avec l’Azerbaïdjan. Il n’y aura donc aucun événement auquel participeront des officiels français qui mettrait en valeur d’une quelconque façon tel ou tel élément et de la politique azérie », a ensuite détaille Agnès Pannier-Runacher.

Cependant, « nous ne ferons pas la politique de la chaise vide parce que c’est faire la politique de nos opposants », a affirmé la ministre de la Transition écologique. « Aussi parce que c’est laisser la place à ceux qui pourraient pousser un accord contre le climat, pour les énergies fossiles, contre l’Europe et contre la France », a-t-elle poursuivi. « Il nous appartient aussi de porter les couleurs de l’accord de Paris », a ensuite conclu Agnès Pannier-Runacher, en référence à l’élection de Donald Trump, qui pourrait en retirer les Etats-Unis.

Partager cet article

Dans la même thématique

Climate France UN Ocean Conference
5min

Environnement

Océans : que contient le traité pour la protection de la haute mer ?

Depuis Nice, et la conférence des Nations Unies sur les océans, Emmanuel Macron s’est montré confiant quant à l’avenir du traité pour la protection de la haute mer. Que contient ce texte, qui vise à protéger les zones qui n’appartiennent à aucun Etat ? On fait le point.

Le

COP29 : « J’aurais préféré qu’elle ne se tienne pas en Azerbaïdjan », affirme Agnès Pannier-Runacher
5min

Environnement

En matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre, les « investissements nécessaires » au niveau national sont « de l’ordre de 60 milliards d’euros supplémentaires par an »

Auditionné par la commission d’enquête sur l’administration des collectivités territoriales, ses finances et ses défis en matière de transition écologique, l’ancien secrétaire général à la planification écologique Antoine Peillon est « optimiste » quant aux leviers et méthodes à actionner pour atteindre nos objectifs écologiques, malgré une « instabilité » politique et internationale menaçante.

Le

TVA des autoentrepreneurs : le Sénat ouvre un cycle d’auditions, après une pétition à succès
7min

Environnement

Un nouvel appel lancé au Parlement pour éviter « l’explosion de la facture d’électricité des Français »

Plusieurs sénateurs et députés, aux côtés d’anciens dirigeants du secteur de l’électricité, demandent au gouvernement de suspendre la publication dans les prochains jours de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ils estiment que les arbitrages de ce décret vont peser sur le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité des entreprises.

Le