Interdire la construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes : une proposition inapplicable selon Agnès Pannier-Runacher

Interdire la construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes : une proposition inapplicable selon Agnès Pannier-Runacher

Au micro de Public Sénat, la ministre de la Transition énergétique a estimé que la proposition du Sénat d’empêcher toute construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes, n’était pas compatible, d’un point de vue technologique, avec les objectifs de la France.
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L’examen en séance public du projet de loi pour accélérer le développement des énergies renouvelable démarre mercredi au Sénat. Un passage délicat pour l’exécutif, tant ce texte soulève le scepticisme de la Chambre haute. En cause notamment : le champ de manœuvre laissé aux élus locaux, jugé trop restreint par les sénateurs, et l’impact de certaines installations sur les paysages. Un amendement déposé par les sénateurs prévoit d’ailleurs de repousser à une distance de plus de 40 kilomètres des côtes les éoliennes off-shore. Interrogée par Public Sénat sur cet ajout, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a estimé qu’il n’était pas recevable.

« Le risque de cette mesure, qui sur le papier paraît simple et de bon sens, est de mettre à l’arrêt toute la filière éolienne marine », a-t-elle alerté. « À 40 km des côtes dans la Manche et dans la mer du Nord, vous ne pourrez pas du tout construire d’éoliennes flottantes. C’est la même chose en Méditerranée, car il y a des canyons. On ne peut pas accrocher une installation à cette profondeur », a expliqué la ministre. « Donc, cela concentrerait les éoliennes marines sur la façade atlantique, en particulier dans les Pays de la Loire et en Bretagne. Je ne suis pas sûr que les élus le souhaitent. »

« Par ailleurs, d’un point de vue technologie, aujourd’hui la seule technique maîtrisée qui permette d’avoir une production de 2 Gigawatts, ce qui correspond grosso modo à la production d’un réacteur nucléaire, ce sont des installations posées », ajoute-t-elle. « Et la géographie de la France est faite de telle manière que ça n’est pas possible à 40 kilomètres des côtes. »

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