« A quoi sert un Conseil régional ? » : le député Philippe Ballard (RN) propose de supprimer les régions

Invité de la matinale de Public Sénat, le député et porte-parole du RN, Philippe Ballard, ont remis sur la table une proposition choc, celle de la suppression des régions. Ainsi que les Agences régionales de Santé. De telles suppressions permettraient de réduire les dépenses publiques selon Philippe Ballard.
Henri Clavier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

En visite à Strasbourg le 26 avril, Emmanuel Macron excluait un redécoupage de la région Grand Est affirmant ne pas vouloir se livrer à un « grand jeu institutionnel ». Alors qu’Éric Woerth doit rendre son rapport sur la décentralisation le 3 mai prochain, le député RN Philippe Ballard essaime quelques idées avant la publication du document.

Réduire le mille-feuille administratif

« A quoi sert un Conseil régional ? […] Dans la logique, on supprime les régions » affirme Philippe Ballard, qui, comme Jean-Philippe Tanguy (RN) quelques semaines auparavant, plaide pour une suppression pure et simple de l’échelon régional. Bien que cette position ne fasse pas l’unanimité au sein du parti de Marine Le Pen, Philippe Ballard critique un « mille-feuille » administratif coûteux avec parfois des services jugés inutiles. « On avait tous les ans un rapport des CESE régionaux, à quoi servent ces gens-là ? » demande le député de l’Oise. En ce qui concerne les compétences régionales, Philippe Ballard assure que « les transports et les lycées » peuvent être gérés autrement. Le député RN n’a cependant pas évoqué le rôle d’investissement et de développement économique des régions.

« Les intercommunalités, on peut se demander parfois à quoi elles servent », continue Philippe Ballard qui souhaite aussi supprimer « un tas d’agences qui ne servent à rien », faisant notamment référence aux Agences régionales de santé. Pour le porte-parole, ces réformes doivent permettre d’économiser « des milliards d’euros ».

« Communes départements, Etat »

L’élu RN souhaite recentrer l’action publique autour d’une organisation « commune, département, Etat ». Pour le parti de Marine Le Pen, l’échelon départemental est privilégié comme étant l’un des plus efficaces, tout comme la commune. « Les maires sont ceux qui sont aux prises directes », rappelle Philippe Ballard.

Dans la même thématique

Paris: Macron and Attal during a ceremony at the Mont-Valerien memorial
7min

Institutions

Défense et affaires étrangères : « Le Président de la République reste en situation dominante », selon des constitutionnalistes

Auditionnés au Sénat ce mercredi dans le cadre de la Commission des affaires étrangères, constitutionnalistes et hauts fonctionnaires ont été interrogés sur les relations entre les deux têtes de l’exécutif sur les questions de défense nationale et d’affaires étrangères, en particulier en temps de cohabitation. De manière unanime, ils estiment que le Président de la République garde toujours « le dernier mot » par rapport à son Premier ministre, même en cas de désaccord politique avec ce dernier.

Le

Visioconference ˆ l’Elysee
9min

Institutions

Législatives : Emmanuel Macron peut-il sécuriser les réformes déjà votées ?

De nombreux textes de loi adoptés par le Parlement n’ont pas encore été exécutés faute de décrets d’application. Le gouvernement pourrait accélérer sur leur publication au Journal officiel dans les prochains jours, afin de sécuriser certaines réformes clés en cas d’alternance. Car même si le nouveau gouvernement, quel qu’il soit, a l’obligation d’exécuter les textes déjà votés, il dispose aussi d’une certaine marge de manœuvre sur leurs modalités d’application.

Le