Une enquête a été ouverte à la suite des signalements sur des bijoux que Rachida Dati, ministre de la Culture démissionnaire, aurait omis de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), a appris l’AFP.
Les faits ont été signalés à la justice, notamment le 18 juin par le militant écologiste anticorruption de Grenoble Raymond Avrillier, ou le 26 juin par l’élu socialiste et sénateur parisien Rémi Féraud.
Mise en cause au mois d’avril par le journal Libération, l’intéressée s’était défendue début mai en disant qu’elle n’avait « rien à régulariser », et qu’elle n’a « jamais été prise en défaut sur aucune déclaration. Donc ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer ». Elle avait également annoncé porter plainte contre le journal pour diffamation.
Le quotidien avait fait état d’une déclaration de « quelque 5,6 millions d’euros sous forme de biens immobiliers en France et au Maroc, comptes courants, assurances-vie ou produits d’épargne », mais aucun bijou n’y était mentionné. Les responsables politiques doivent cependant les déclarer lorsque qu’ils dépassent les 10 000 euros.
L’enquête a été confiée à la brigade financière et anti-corruption de la police judiciaire de la préfecture de police, a précisé la HATVP.
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