Réélu avec plus des deux tiers des voix des suffrages exprimés, Gérard Larcher a d’abord tiré le bilan de la décennie écoulée, dans son discours. « Quand 62 % des Français jugent que le Sénat joue un rôle important dans la vie politique française, alors on mesure le chemin parcouru depuis 2014 », s’est-il félicité, en référence à une récente enquête de l’Ifop. « Nous incarnons plus que jamais ce pôle de stabilité », a-t-il insisté, une formule déjà employée au soir des élections sénatoriales du 24 septembre.
« Plus que jamais au cœur de la vie démocratique », le Sénat est « au cœur de la vie politique », a affirmé Gérard Larcher, fort d’une cinquième réélection au plateau. « Soyons attentifs au pouls de la société », a-t-il encouragé, estimant que le pays « a besoin d’une Assemblée attentive, presque affective, vis-à-vis de nos compatriotes ». Et d’ajouter : « Il y a une façon sénatoriale de faire de la politique, avec sérieux, calme, et détermination. C’est la bonne méthode pour recoudre un pays fracturé, sans craindre de dire la vérité même si elle dérange, en ne reculant jamais devant l’obstacle. »
Le président réélu a par ailleurs développé son projet pour les trois années à venir, dans le prolongement de ses précédents mandats : moins d’inflation législative et plus d’évaluation, poursuite du contrôle parlementaire et représentation des territoires. À ce titre, Gérard Larcher a rappelé à l’exécutif que les 15 propositions pour « rendre aux élus le pouvoir d’agir » étaient une « main tendue loyalement ».
Concernant l’avenir des institutions au sens large, le groupe du travail du Sénat rendra son rapport d’ici à la fin de l’année, a précisé le président du Sénat, alors qu’Emmanuel Macron a rouvert il y a un an le chantier constitutionnel. Avant d’avertir l’Élysée : « Je le redis notre Constitution ne se modifie pas en fonction des pulsions du moment. »