L’usage de l’intelligence artificielle est à l’étude au Sénat pour les comptes rendus des débats

L’usage de l’intelligence artificielle est à l’étude au Sénat pour les comptes rendus des débats

Le Sénat étudie en ce moment la possibilité de recourir à un programme d’intelligence artificielle pour faciliter la retranscription des comptes rendus, selon le site d’information Politico.
Guillaume Jacquot

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L’intelligence artificielle (IA) s’engouffre dans tous les segments des activités, dans de nombreux secteurs économiques et y compris dans les institutions. La rédaction des comptes rendus des débats au Sénat pourrait un jour être en partie assurée par une solution d’IA, révèle ce vendredi le site Politico.

Selon le site d’information, la Haute assemblée est à la recherche d’un « outil capable de retranscrire fidèlement non seulement les mots des élus, mais aussi leur style oratoire et l’ambiance des débats ». L’institution parlementaire s’est notamment approchée fin mars d’un service développé par Magic Lemp, une entreprise française fondée par des chercheurs, anciens de l’École Normale Supérieure.

Politico indique notamment que le service des comptes rendus, qui compte une quarantaine de rédacteurs, fait face à une multiplication des séances à retranscrire, notamment dans les commissions et les délégations.

Rappelons qu’en plus des 8 huit commissions permanentes et des sept délégations et offices, actuellement six commissions d’enquête se déroulent au Sénat (eaux en bouteille, aides publiques aux entreprises, lutte contre la délinquance financière, agences de l’Etat, commande publique, libre administration des collectivités territoriales). De quoi compliquer la tâche de la direction des comptes rendus, qui voit se multiplier les heures d’auditions à retranscrire.

En 2024, un projet d’une assistance par IA pour traiter la masse des amendements au budget

L’an dernier déjà, le Sénat s’était penché sur une solution développée par la Direction générale des finances publiques, pour traiter de façon automatique une partie des amendements, dans le cadre des textes budgétaires. Depuis quelques années, et singulièrement depuis 2022, les projets de loi de finances et les projets de loi de financement de la Sécurité sociale sont marqués par une inflation du nombre d’amendement, en raison des premières lectures incomplètes qui se jouent à l’Assemblée nationale.

Le mécanisme visait notamment à détecter les amendements déjà déposés les années précédentes, afin de faciliter l’avis et la réponse de la commission des finances (relire notre article).

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