Sénat

Présidences de commissions, Bureau : comment se dessine le renouvellement des postes au Sénat ?

Dans la foulée des élections sénatoriales, les membres de la Haute assemblée vont devoir choisir un certain nombre de nouveaux visages aux postes de vice-présidents, questeurs, ou encore présidents de commissions. Certains noms circulent pour les candidats au sein du groupe LR.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Mis à jour le

C’est l’autre campagne derrière la campagne des sénatoriales. Après le vote du 24 septembre, au cours duquel les grands électeurs éliront 170 sénateurs, de nouvelles élections internes vont débuter au sein du palais du Luxembourg. Celle du président du Sénat, bien sûr. Idem à la tête des groupes politiques. Deux parmi les présidents actuels ne se représentent pas.

D’autres postes clés sont également remis en jeu, des places centrales dans le travail parlementaire. On pense notamment aux présidences de commission. Les Républicains, qui occupent la plupart d’entre elles, vont une nouvelle fois appliquer un point de leur règlement. Une règle selon laquelle un parlementaire ne peut occuper la tête d’une commission au-delà de six ans. Deux commissions sont dans ce cas de figure : la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées (présidée depuis 2017 par Christian Cambon) et la commission des affaires économiques (présidée depuis 2017 par Sophie Primas). Un changement est à attendre aussi à la commission des affaires sociales, puisque son actuelle présidente Catherine Deroche a fait le choix de ne pas se présenter aux élections sénatoriales. Les Républicains devront désigner leurs candidats aux postes des différentes présidences le 3 octobre.

Commission des affaires étrangères : la plus disputée

Commission prestigieuse étant donné le rôle qu’elle joue dans la diplomatie parlementaire, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, attire les convoitises. Selon nos informations, quatre sénateurs aimeraient la présider à partir du mois prochain. On compte d’abord deux de ses membres, Pascal Allizard et Cédric Perrin, deux bons connaisseurs des questions internationales et de défense. Deux autres candidats, plus connus du grand public, rêvent également de prendre la succession de Christian Cambon.

On parle aussi de Roger Karoutchi, actuel premier vice-président du Sénat, et siégeant actuellement à la commission des finances. Philippe Bas est également sur la ligne de départ. Questeur du Sénat, le sénateur de la Manche est connu, entre autres, pour avoir présidé la commission des Lois de 2014 à 2020 et avoir occupé le poste de secrétaire général à l’Élysée sous Jacques Chirac.

Commission des affaires économiques : un duel incertain

Dans la commission des affaires économiques, deux profils très complémentaires se disputent le siège de Sophie Primas. Dominique Estrosi Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes et spécialiste du logement, devrait tenter sa chance, nous dit-on en interne. De même que son collègue Daniel Gremillet, sénateur LR des Vosges, spécialiste des questions énergétiques notamment.

Commission des affaires sociales : un duel moins ouvert

Il faudra également départager deux prétendants pour le poste de Catherine Deroche à la commission des affaires sociales, la commission qui se charge des questions liées au travail, aux solidarités et à la santé. Deux sénateurs se positionnent. D’un côté, Alain Milon, sénateur du Vaucluse Médecin, sénateur depuis 2004, il a déjà exercé cette fonction de président entre 2014 et 2020. Philippe Mouiller, au milieu de son deuxième mandat, veut aussi tenter sa chance. Sensible aux questions liées au handicap, il est actuellement rapporteur de la récente cinquième branche de la Sécurité sociale, la balbutiante branche autonomie. La prime à la nouveauté devrait jouer. « La place est promise à Philippe. Alain a déjà exercé sans faire l’unanimité », confie un membre du groupe LR.

Dans d’autres commissions où les présidents siègent depuis seulement trois ans, une stabilité de la direction est, théoriquement, attendue : c’est le cas à la commission des lois (occupée par François-Noël Buffet, LR), la commission des affaires européennes (Jean-François Rapin, LR), la commission des finances (Claude Raynal, PS), la commission de la culture (Laurent Lafon, Union centriste) et la commission de l’aménagement du territoire (Jean-François Longeot, Union centriste).

25 places au sein du Bureau

25 places sont également en jeu au sein du Bureau, l’instance qui régit l’organisation du Sénat. Il y a notamment huit postes de vice-présidents, répartis entre les groupes, au prorata. Ce sont eux qui secondent Gérard Larcher, ils président des séances et ils représentent l’institution lors de certaines cérémonies.

Il y a également trois postes de questeurs, ceux qui gèrent les aspects matériels et administratifs de la vie du Sénat. Et enfin 14 secrétaires, dont le rôle est essentiel pour les opérations de scrutins pendant les séances. Les membres du Bureau seront désignés en séance publique le 4 octobre.

Dans la même thématique

Emmanuel Macron meets with New Caledonia political forces – Noumea
8min

Institutions

Gestion de la crise en Nouvelle-Calédonie par Gérald Darmanin : « On lui fait porter beaucoup de choses qu’il n’est pas le seul à porter » pour Benjamin Morel

Gérald Darmanin, en charge du dossier calédonien jusqu’à ce mercredi, est pointé du doigt pour sa responsabilité dans l’embrasement de la situation à Nouméa. Le constitutionnaliste Benjamin Morel démêle, dans un entretien à Public Sénat, les responsabilités qu’il partage avec le reste de l’exécutif, dans l’embrasement de l’archipel.

Le