Attaque du Hamas : Hervé Marseille dénonce « des tueurs » financés par « ceux qui financent le PSG » 

Lors des questions au gouvernement du 11 octobre, le sénateur centriste Hervé Marseille a interpellé la Première Ministre sur l’implication du Qatar et de l’Iran dans les attaques terroristes du Hamas contre Israël survenues le 7 octobre.
Camille Romano

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Tout en affirmant son émotion et son soutien aux victimes, le président du groupe Union Centriste Hervé Marseille a pointé le rôle du Qatar dans les attaques du Hamas. Le sénateur des Hauts-de-Seine a tenu à qualifier les attaquants de « tueurs », taclant au passage « ceux qui voudraient nous faire croire qu’il s’agit de résistants. » « Ce sont des tueurs, tout simplement. Et ces tueurs ne sortent pas de nulle part, ils ont été accompagnés, ils ont été aidés, entraînés, financés, et on sait par qui. », a-t-il poursuivi. « Par le Qatar, puisque le chef des tueurs est hébergé au Qatar : M. Haniyeh [chef du bureau politique du Hamas, NDLR] est au Qatar. Ceux-là mêmes qui financent ici le PSG ou d’autres grandes entreprises. » Applaudissements dans l’hémicycle, tandis que le centriste ajoute un autre pays à la liste de ceux qui auraient une implication dans les attaques en Israël.

Quelles actions contre l’Iran et le Qatar ?

« Et puis, il y a l’Iran. Nous avons été très conciliants avec l’Iran, dans le dossier nucléaire en particulier. Parce que nous pensions que c’était important, pour la paix dans le monde, et pour la région. », semble-t-il regretter. Avant de demander à la Première ministre la mesure que tire le gouvernement de l’implication supposée de ces deux pays dans l’attaque du Hamas. Comprendre : ces actions vont-elles mener à la rupture des relations diplomatiques avec ces deux pays ? Quelles sanctions le gouvernement français, ou l’Union Européenne, pourrait mettre en œuvre à leur encontre ?

Face à cette interpellation, la Première ministre est restée prudente, en renvoyant aux déclarations tenues la veille par Emmanuel Macron : « Nous n’avons pas de preuve formelle de l’implication de l’Iran, nous consolidons nos analyses avec nos partenaires. » Élisabeth Borne a toutefois condamné « avec la plus grande fermeté les pays qui se sont félicités de cette attaque terroriste monstrueuse. » Avant de rappeler solennellement que la « diplomatie est à l’œuvre pour éviter l’embrasement et l’escalade dans la région », tout en insistant sur le travail en cours des services français et européens pour identifier « toutes les responsabilités dans cette attaque inacceptable ».

Dans la même thématique

Turkey Iran Protest
6min

International

Iran : « Au sein de la jeunesse, il y a un rejet très fort de l’islam politique, voire de l’islam tout court »

Que se passe-t-il aujourd’hui en Iran ? La semaine dernière, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé un durcissement récent du contrôle des femmes sans voile. Dans le même temps, Paris juge « inacceptable » la condamnation à mort du rappeur Toomaj Salehi, emprisonné pour son soutien au mouvement Femme, Vie, Liberté. Pour Public Sénat, Farid Vahid, spécialiste de l’Iran et co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean-Jaurès, analyse le durcissement de la République islamique.

Le

Russian missile hit the outskirts of the city of Kharkiv
6min

International

Guerre en Ukraine : « Les Russes peuvent tirer dix fois plus d’obus que les Ukrainiens  »

Depuis l'été dernier et l’échec de sa grande contre-offensive, l’armée ukrainienne est sur la défensive. Malgré le déblocage d’une aide américaine de 61 milliards de dollars, le commandant en chef des armées reconnaît une dégradation de la situation sur le front. Pour Public Sénat, le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, analyse une situation qui ne connaîtra d’issue qu’avec la « disparition de Vladimir Poutine ».

Le

Attaque du Hamas : Hervé Marseille dénonce « des tueurs » financés par « ceux qui financent le PSG » 
4min

International

En Espagne, la Catalogne s’invite dans la campagne des européennes

A quelques semaines des élections européennes, l’émission Ici l’Europe, sur France 24 et Public Sénat, s’intéresse aux enjeux du scrutin en Espagne, où l’alliance du gouvernement socialiste avec les indépendantistes catalans crée des remous dans la société espagnole et résonne au niveau européen.

Le

Trait-d-union-V2
1min

International

[Podcast] Trait d’Union - Qu'est-ce qu'il se passe si la France rejette le CETA ?

Le 20 mars dernier, le Sénat français a rejeté l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne : le fameux CETA. La droite sénatoriale s’est alliée pour l’occasion aux communistes et aux écologistes pour marquer un coup politique contre la majorité présidentielle. Mais ce théâtre politique est loin d’être fini! Le texte doit maintenant être transmis par le gouvernement à l’Assemblée nationale. Dans cet épisode, je voudrais qu’on se projette. Et si l’Assemblée venait à rejeter le CETA à son tour ? Qu’est-ce qui se passerait ? Est-ce que tout s’arrêterait ? Et puis autre question, pourquoi est-ce que le CETA est déjà mis en oeuvre, alors que tous les pays ne l’ont pas encore ratifié ? C’est ce qu’on va voir dans cet épisode.  Invité : Alan Hervé, professeur de droit européen à Sciences Po Rennes Vous souhaitez soutenir Trait d’Union ou en savoir plus ? Rendez-vous sur www.traitdunionpodcast.com

Le

La sélection de la rédaction

Israel: Groceries in Israel
9min

International

Après l’attaque du Hamas contre Israël, l’aide de l’Union européenne aux Palestiniens fait débat

Après un imbroglio au sein des instances européennes, l’Union européenne a annoncé la « révision » et non la suspension de son aide à la population palestinienne. Chez les LR, le sujet fait débat. Eric Ciotti veut suspendre l’aide française, les sénateurs Roger Karoutchi et Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, sont pour suspendre l’aide européenne. Mais pour Jean-François Rapin, président de la commission des affaires européennes, ce serait « une erreur ».

Le