King Charles III and Queen Camilla visit Cornwall, St Ives, UK – 13 Jul 2023
Mandatory Credit: Photo by Finnbarr Webster/WPA Pool/Shutterstock (14008731bh)King Charles III waves to members of the public on a walkabout at the harbour during an official visit to Cornwall on July 13, 2023 in St Ives, England.King Charles III and Queen Camilla visit Cornwall, St Ives, UK - 13 Jul 2023/shutterstock_editorial_King_Charles_III_and_Queen_Ca_14008731bh//2307131944

Charles III en France : Sénat, Versailles, Arc-de-Triomphe… Demandez le programme !

Le roi d’Angleterre arrive en France ce mercredi 20 septembre pour une visite d’Etat de trois jours. Ce déplacement sera notamment marqué par un discours prononcé jeudi au Sénat, le premier d’un monarque étranger dans l’hémicycle. Un évènement à suivre en direct sur Public Sénat, à partir de 10 heures.
Romain David

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Mis à jour le

Les petits plats dans les grands. Le roi Charles III et la reine Camilla entament ce mercredi une visite d’Etat de trois jours en France, six mois après un premier déplacement annulé en raison des turbulences politiques et sociales déclenchées dans l’Hexagone par la réforme des retraites. Même si le monarque, couronné le 6 mai dernier, n’occupe aucun rôle politique dans son pays, cette visite doit être l’occasion de resserrer les liens franco-britanniques, trois ans et demi après le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et quelques mois avant la célébration des 120 ans de « l’Entente cordiale », en avril prochain.

Ce déplacement est également à replacé dans une séquence plus large de rapprochement entre les deux nations ; il fait suite au sommet franco-britannique de mars dernier, qui a permis au Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et au président français Emmanuel Macron d’acter des vues communes sur un certain nombre de sujets, notamment l’immigration illégale, la guerre en Ukraine et les questions de défense.

Dîner d’Etat à Versailles

Le roi et son épouse seront accueillis à 14 heures à l’aéroport d’Orly par la Première ministre Elisabeth Borne. Ils retrouveront ensuite, peu avant 15 heures, le président de la République au pied de l’Ars-de-Triomphe pour une cérémonie de ravivage de la flamme du soldat inconnu ainsi qu’un passage en revue des troupes. Le président de la République et le roi s’entretiendront ensuite à l’Elysée, avant de participer à la plantation d’un chêne dans les jardins de l’ambassade du Royaume-Uni, à quelques encablures du palais présidentiel.

Point d’orgue de cette première journée : le grand dîner d’Etat qui sera donné dans la soirée au château de Versailles, dans la galerie des Glaces. Comme l’explique l’Elysée, il s’agit d’un clin à la mère du souverain, la reine Elizabeth II, qui a été reçue trois fois dans la demeure du roi soleil, en 1948, 1957 et en 1972. Quelque 150 invités ont été conviés, parmi lesquels des chefs d’entreprises et de nombreuses personnalités du mode de la culture venus des deux rives de la Manche. Selon une information de France bleu, c’est la cheffe drômoise Anne-Sophie Pic et le pâtissier Pierre Hermé qui sont en charge du menu de ces royales agapes.

Le discours d’un roi

Charles III est attendu jeudi matin au Sénat. Il sera accueilli par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, les présidents des deux chambres du Parlement. Après un passage en revue des troupes de la garde républicaine, le roi prononcera en fin de matinée une allocution dans l’hémicycle, devant les sénateurs et les députés français, mais aussi des parlementaires britanniques.

Ce sera le seul discours officiel du roi lors de sa visite en France, c’est également la première fois qu’un monarque montera à la tribune du Sénat pour prendre la parole. Il pourrait y être question du 80e anniversaire du Débarquement, des 120 ans de l’Entente cordial et plus largement de la place du Royaume-Uni au sein d’une Europe bousculée par la guerre en Ukraine. Lors de sa visite au Sénat, en 2004, la reine Elisabeth II s’était contentée d’un bref discours prononcés en Français dans la salle des Conférences du Palais du Luxembourg.

À cette occasion, Charles III sera présenté à une délégation de 18 parlementaires français, essentiellement composée des vice-présidents et vice-présidentes des deux chambres. Il se verra également remettre un pot de miel récolté dans les ruches du jardin du Luxembourg, indique les services de la Chambre haute. Une référence à l’engagement du roi en faveur de l’écologie, et notamment de sa passion pour la culture biologique, également pratiquée par les jardiniers du Palais du Luxembourg. En 2004, Elizabeth II s’était vu offrir une orchidée dite de « l’Entente cordiale », un spécimen hybride élaboré dans les serres du jardin.

>> Suivez en direct la visite du roi Charles III au Palais du Luxembourg sur la chaîne Public Sénat (canal 13), avec une émission spéciale de 10 heures à 12 heures jeudi 21 septembre

Dans l’après-midi, le roi est attendu à Saint-Denis pour une séquence sur le thème du sport, alors que la France accueille actuellement la Coupe du monde de Rugby. Il visitera également les ateliers d’art de la maison Chanel, installés depuis peu dans le 19e arrondissement de Paris, se rendra au célèbre marché au fleur de l’île de la Cité, baptisé « Elizabeth II » en l’honneur de sa mère, puis sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris, à quelques mètres de là.

Un déplacement en région

Charles III et la reine Camilla passeront la dernière journée de leur visite dans le Bordelais, pour un déplacement autour de l’écologie et des vignobles. Ils visiteront ainsi la forêt expérimentale de l’Observatoire de Floirac, où sont étudiés les effets du changement climatique sur la flore, et les terres du domaine viticole de Château Smith Haut Lafitte. Le couple royal montera également à bord du navire de guerre britannique « Iron Duke », amarré pour quatre jours dans le port de Bordeaux.

Partager cet article

Dans la même thématique

Security Council ministerial meeting on the situation in Ukraine, UN Headquarters, New York, United States – 23 Sep 2025
5min

International

Corruption en Ukraine : « Le départ de Yermak provoque une déstabilisation majeure du pouvoir ukrainien »

L’un des personnages les plus influents de l’entourage de Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, a remis vendredi sa démission. Celui qui dirigeait la présidence est aujourd’hui éclaboussé par une enquête de grande ampleur sur des soupçons de corruption touchant plusieurs membres du premier cercle du pouvoir. Stratège politique, directeur de cabinet et véritable coordinateur du fonctionnement de l’État, Yermak était considéré comme l’homme indispensable de Zelensky. Pour Public Sénat, Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes et internationales, auteur du livre « L’Europe a-t-elle un avenir? » (Studyrama), analyse les potentielles conséquences politiques de cette affaire.

Le

France Ukraine
6min

International

Guerre en Ukraine : un plan de paix ne pourra se faire sans l’Ukraine et les Européens « autour de la table », estime Emmanuel Macron

A l’occasion d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, les deux dirigeants ont rappelé leur volonté de mettre fin à la guerre. Les deux dirigeants ont remercié les Etats-Unis pour leurs efforts de médiation avec la Russie tout en rappelant qu’un accord de paix ne pourrait être conclu sans les Européens.

Le

Lithuanian Armed Forces Day
6min

International

Obligatoire, volontaire ou par tirage au sort : tour d’horizon des services militaires en Europe

Face à la menace russe, Emmanuel Macron envisage l’instauration d’un service militaire volontaire, 28 ans après la fin de la conscription obligatoire en France. En Europe, certains pays disposent de dispositifs sur la base du volontariat ou l’envisagent, tandis que d’autres n’ont jamais abandonné le service militaire obligatoire. Etat des lieux des pratiques de nos voisins européens.

Le

SWITZERLAND-GENEVA-U.S. AND UKRAINE-GENEVA TALKS-RUBIO
6min

International

Plan de paix pour l’Ukraine : « Poutine négocie, car il est en position de faiblesse »

En réponse au plan de paix américain pour l’Ukraine jugé conforme aux exigences russes, les Européens ont établi une contre-proposition que Reuters a dévoilé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué des avancées importantes, mais encore insuffisantes pour une « paix réelle ». Selon Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), ce « moment charnière » n’est que le début d’un « long processus ». La contre-proposition européenne ne convient pas à la Russie a fait savoir le Kremlin.

Le