Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Coalition internationale anti-Hamas : « Il s’agit d’une démarche plus politique que militaire », juge le Général Trinquand
Par Henri Clavier
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Comment comprenez-vous la proposition d’Emmanuel Macron d’élargir la coalition internationale contre Daech au Hamas ?
Cette proposition a pris tout le monde de court, mais pas sûr que cela soit maladroit. Ce que j’ai entendu, c’est l’extension de la coalition actuelle contre Daech aux autres formes de radicalisme que sont Al Qaïda, le Hamas, le terrorisme au Levant et au Sahel. Tous ces mouvements djihadistes veulent détruire la civilisation occidentale donc établir un cadre commun pour lutter contre ces menaces me paraît pertinent. Si c’est cette extension, ça me paraît intéressant car la menace est la même à Gaza et au Sahel.
Est-ce que cette proposition ne demandait pas plus de concertation avec les potentiels membres de cette coalition, à savoir les Etats-Unis et les pays européens ?
Il faut encore affiner la forme d’une telle coalition donc il va évidemment falloir consulter les alliés. Néanmoins, le problème c’est que tout le monde se pose la question de ce qu’il faut faire pour lutter contre le terrorisme et in fine aboutir à une paix entre Israël et la Palestine. C’est une bonne chose de vouloir réouvrir le dossier palestinien et personne n’a de propositions, donc c’est plutôt intéressant, d’autant plus qu’il est impossible de composer avec le Hamas. C’est aussi un moyen de faire bouger la coalition internationale qui a délaissé la question palestinienne depuis 20 ans. Sur la position des alliés, il est encore un peu tôt pour le savoir.
Si cette initiative voyait le jour, il serait question que la France participe aux opérations militaires contre le Hamas ?
Non, il n’y aura évidemment pas de troupes françaises à Gaza. Il faut voir ça globalement, il ne s’agit pas de traiter le problème du Hamas spécifiquement. Le problème du traitement du Hamas, c’est le problème d’Israël, ici on recherche plutôt une coopération politique. La résolution du conflit avec le Hamas ne peut se faire que par la guerre. En revanche, l’impulsion politique est bienvenue pour trouver une solution politique au problème palestinien. Il s’agit d’une démarche plus politique que militaire.
Cette proposition peut-elle freiner les échanges avec les pays arabes de la région ?
J’espère qu’il y a eu des contacts préalables avec les pays arabes de la région, en particulier les Emirats arabes Unis qui sont un partenaire important pour la France. Concernant un risque d’escalade, il n’y a pas vraiment besoin de cette déclaration pour que le risque existe. Le Hezbollah, naturellement, peut agir mais parce qu’il est fondamentalement opposé à Israël, pas à cause de la proposition d’Emmanuel Macron.
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