Sur le plateau de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale a dénoncé la méthode de Benjamin Netanyahou dans la Bande de Gaza depuis l’attaque du 7 octobre.
Aujourd’hui, l’objectif de guerre du Premier ministre israélien est « évident » : il s’agit de « l’élimination pure et simple de la population de la zone de Gaza », a-t-il affirmé, et ce avec une méthode identifiée par Jean-Louis Bourlanges, « un instrument terrifiant, qui est la famine ». Depuis l’attaque du Hamas en 2023, qui a tué au moins 1 200 Israéliens, plus de 55 000 Gazaouis ont trouvé la mort, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
Mais l’ancien président de la commission des Affaires étrangères refuse d’utiliser le terme de « génocide ». Selon lui, « dès qu’on se précipite sur des références historiques, tout le monde se met à avoir une querelle rhétorique, or la véritable querelle c’est, qu’est-ce qu’on fait de 2,5 millions de personnes, est-ce qu’on les laisse mourir ? », en référence à la population à Gaza. Hier, 20 personnes auraient été tuées près de l’aide humanitaire à Gaza, toujours selon le ministère de la Santé du Hamas.
« Nous sommes en désaccord très profond avec la conduite de la guerre à Gaza », affirme Jean-Louis Bourlanges
Interrogé sur la position de la France, Jean-Louis Bourlanges s’est montré très ferme : « Nous sommes en désaccord très profond avec les stratégies offensives d’Israël », notamment dans la bande de Gaza. L’ancien président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale fustige non seulement la méthode, « qui consiste à attaquer massivement les populations civiles », mais également l’objectif politique, « dont on ne voit pas qu’il puisse être autre chose que l’évacuation pure et simple de la zone ».
Lors de la grande émission de TF1 consacrée au « défis de la France », le 13 mai dernier, le chef de l’Etat avait jugé l’action de Benyamin Netanyahou de « drame humanitaire inacceptable ». « C’est une honte », avait-il ajouté.
Après les attaques israéliennes en Iran, le président de la République a annoncé le report de la conférence onusienne sur l’Etat de Palestine, où la question de sa reconnaissance par la France devait être posée. Emmanuel Macron a précisé qu’elle sera réorganisée « au plus vite ».