International
Le Premier ministre a fait savoir au Sénat que les Français détenus arbitrairement en Iran depuis trois ans avaient reçu une visite consulaire
Le
Par Romain David
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Aucun déplacement en Israël n’est prévu à l’agenda présidentiel. Du moins pas encore. En marge de sa visite officielle en Albanie, le 17 octobre, Emmanuel Macron a indiqué qu’il pourrait se rendre « prochainement » au Proche-Orient. Une question de jours ou de semaines, a ajouté le chef de l’Etat. En parallèle, les visite de dirigeants occidentaux en soutien à l’Etat hébreu se multiplient. Après le chancelier allemand Olaf Scholz et le président américain Joe Biden, c’est au tour du Premier ministre britannique Rishi Sunak d’être à Tel-Aviv, ce jeudi 19 octobre.
« On a encore et toujours le sentiment que la France est à la traine », soupire le sénateur LR Roger Karoutchi au micro de Public Sénat. « On ne lui demande pas au président de la République d’aller uniquement en Israël et de donner le sentiment qu’il s’aligne, il peut très bien aller à la fois en Israël et en Jordanie, en Israël et en Egypte », pointe l’élu des Hauts-de-Seine.
La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est rendue dimanche à Tel-Aviv. Elle a profité de ce déplacement « puis pour témoigner de la totale solidarité de la France avec Israël et le peuple israélien ».
« À ma connaissance, Emmanuel Macron ne souhaite pas y aller dans l’immédiat », commente Roger Karoutchi. « Il attend de savoir ce qu’il se passe à Gaza, que les choses se clarifient avant de prendre une décision. C’est dommage, parce que c’est maintenant qu’il faut y aller, c’est maintenant qu’il faut faire pression sur tous les acteurs pour que les choses se calment, ce n’est pas après ! », martèle ce membre de la commission sénatoriales des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
Un double débat sur la situation au Proche-Orient se tiendra au Parlement français la semaine prochaine : le lundi 23 octobre à l’Assemblée nationale et le lendemain, mardi 24 octobre, au Sénat. « Je suis extrêmement déçu. Il y avait une proposition de résolution signée par quatre des présidents de groupe du Sénat, proposée par les LR. Elle aurait donné lieu à un débat et à un vote », tempête Roger Karoutchi.
Ce texte, proposé par Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR, n’a pas été inscrit à l’ordre du jour par le gouvernement qui, en ce moment, a la main sur le calendrier parlementaire. « En attendant, on nous propose un débat sans vote… », s’agace Roger Karoutchi.
La proposition de résolution emploie notamment le terme de « crimes contre l’humanité » pour qualifier l’attaque surprise conduite par le Hamas le 7 octobre, une formulation que l’exécutif, pour l’heure, n’a pas encore voulu utiliser. La résolution invitait également le gouvernement « à faire preuve de la plus grande rigueur » quant au contrôle des aides financières envoyées aux territoires palestiniens, alors que certains responsables politiques appellent à leur suspension immédiate. « Je considère qu’elle était consensuelle et qu’elle aurait eu une très large majorité au Sénat », regrette Roger Karoutchi.
Pour aller plus loin
Logement, immobilier : à quand la fin de la crise ?