Le projet du président américain a suscité la stupéfaction et l’indignation dans de nombreuses capitales. Mardi, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Donald Trump a annoncé « prendre le contrôle de la bande de Gaza » et en faire la « Côte d’Azur du Moyen-Orient ». Qualifiant le territoire de « chantier de démolition », le maître de la Maison blanche a suggéré d’expulser sa population vers la Jordanie ou l’Égypte.
« Ce sont des propos complètement indignes, scandaleux, criminels même, et évidemment totalement contraires au droit international », réagit ce 5 février Guillaume Gontard, le président du groupe écologiste au Sénat.
« J’en appelle au président de la République »
Pour le sénateur de l’Isère, ces propos appellent une réaction des Européens, « d’abord de la France ». « On ne peut pas juste rester dans la parole et dans les communiqués. Il faut peut-être que la France se positionne pour une fois, et passe de parole aux actes, et reconnaisse l’État palestinien […] J’en appelle au président de la République, pour lui dire : c’est le moment. »
Interrogé en juin dernier, Emmanuel Macron avait souligné que la France avait « toujours » défendu « la solution à deux États ». « Ça n’est pas raisonnable de le faire maintenant. Je dénonce les atrocités que l’on voit avec la même indignation que les Français. Mais on ne reconnaît pas un État sur de l’indignation », avait-il ajouté lors d’un entretien conjoint à TF1 et France 2.