Quinze mois après le début du conflit, l’accord sur un cessez-le-feu à Gaza est en cours de finalisation, ont annoncé les services du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou mercredi soir. Le gouvernement de l’Etat hébreu devrait vraisemblablement entériner, ce jeudi 16 janvier, la trêve avec le Hamas annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis qui ont encadré, avec l’Egypte, les négociations. Mais dans la matinée, Benyamin Netanyahou a accusé le Hamas de « revenir sur certaines parties de l’accord », ce qui pourrait retarder son approbation. Le cas échéant, il s’agirait du premier cessez-le-feu à Gaza depuis novembre 2023.
Emmanuel Macron a réagi en évoquant sur le réseau social X à la fois le « soulagement immense pour les Gazaouis », et « l’espoir pour les otages et leurs familles ». « L’accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir », écrit le chef de l’Etat.
Libération des otages
Rendu public dans ses grandes lignes par Doha, cet accord de cessez-le-feu se décline en trois phases. Il doit entrer en vigueur dimanche pour une durée de six semaines. Il prévoit la libération de 33 otages israéliens sur la centaine toujours détenue, prioritairement les enfants, les femmes et les hommes de plus de 50 ans. En parallèle, Israël devrait libérer plusieurs dizaines de prisonniers palestiniens, à l’exclusion de ceux qui ont participé aux attaques du 7 octobre, précise le quotidien Times of Israel. L’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza doit être débloqué. Certains médias évoquent jusqu’à 600 camions par jour, dont certains dévolus au transport de carburant, essentiel pour faire tourner les générateurs d’électricité.
La deuxième phase prévoit la libération des otages restant, y compris la restitution des corps des défunts, et le retrait progressif des forces israéliennes, ce qui devrait permettre le retour d’une partie des populations déplacées. La troisième et dernière phase concerne la reconstruction de la bande de Gaza.
« Un mécanisme de suivi sera mis en place, géré par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis Basé au Caire, ce mécanisme impliquera une équipe conjointe des trois pays pour surveiller la mise en œuvre de l’accord », a commenté Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, le Premier ministre du Qatar, lors d’une conférence de presse.