A Reïm, sur le site du festival de musique « Nova » où plus de 370 de personnes ont été tuées dans une attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023, les familles et amis des victimes se sont recueillies ce matin à l’aube, observant une minute de silence.
Des commémorations à travers le pays, alors que le conflit persiste
Vers 6h30, des bougies ont été allumées et une fresque, représentant les visages des disparus, a été installée dans le désert du Néguev, théâtre, il y a deux ans, du jour le plus meurtrier connu par Israël. Lundi déjà, les commémorations ont commencé au mémorial de Nova. Au cours de cet assaut surprise du commando du Hamas en 2023, au moins 1 200 personnes ont été tuées, principalement des civils, et 251 ont été capturées. Une quarantaine est toujours retenue en otage à Gaza, mais 25 seraient morts, selon les chiffres de l’armée israélienne.
A Tel-Aviv, la « place des Otages » accueillera à la tombée de la nuit une cérémonie organisée par les familles des victimes. Un lieu qui a réuni les multiples mobilisations pour la libération de tous les otages. Les cérémonies officielles sont, elles, prévues pour le 16 octobre, lorsque seront terminées les fêtes juives de Soukkot, qui démarrent ce 7 octobre cette année.
En toile de fond de ces commémorations, l’écho des tirs d’artillerie et d’explosions qui résonnent depuis le territoire palestinien voisin, toujours en proie à la guerre sanglante opposant le Hamas à l’État hébreu. Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, plus de 67 160 Palestiniens ont été tués par les offensives militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas.
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, enjoint à se souvenir « de tous ceux qui ont été tués et ont subi d’horribles violences », affirmant que « l’horreur de ce jour sombre restera à jamais gravée dans nos mémoires », sur X. Il réclame la libération des « otages, sans condition et immédiatement », et la fin des « hostilités à Gaza, en Israël et dans la région maintenant ». Un appel également émis par Emmanuel Macron quelques minutes avant lui. « Nous pensons aux 48 otages encore retenus par le Hamas. Nous œuvrons sans relâche pour leur retour », martèle-t-il.
L’espoir d’un accord de paix
A près de 500 kilomètres de Reïm, des pourparlers indirects entre le Hamas et le gouvernement israélien ont débuté lundi, dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. A l’initiative de ces discussions, le président américain qui a dévoilé le 29 septembre dernier un plan en vingt points, destiné à mettre un terme à la guerre dans la bande de Gaza. Avec pour objectif d’accentuer la pression sur le mouvement islamiste et Benyamin Netanyahou, en prévoyant la libération de tous les otages israéliens et des prisonniers palestiniens, la démilitarisation du Hamas et le repli progressif de Tsahal hors de l’État palestinien, reconnu récemment par plusieurs pays occidentaux, dont la France.
A l’issue de la première journée de négociations, « les discussions » ont été considérées « positives » par des sources palestiniennes auprès de l’AFP, et devraient reprendre ce mardi, selon la chaîne égyptienne Al-Qahera News. Des propos corroborés par Donald Trump sur le plateau télévisé de Newsmax lundi soir : « Je pense que nous sommes très proches d’un accord […]. Je pense qu’il y a beaucoup de signes de bonne volonté ». Et d’assurer que le Hamas « a accepté certaines choses très importantes ». Pour l’heure, le défi de parvenir à un cessez-le-feu n’en semble pas moins colossal.
(Avec AFP)